Le vol du pic-vert

Le vol du pic-vert

Le pic-vert bat puissamment des ailes, puis il les replie. 

Il monte et il descend, alternant les phases d’activité et les phases de repos.

Son déplacement ressemble à une ondulation au lieu d’une ligne droite.  Il mobilise son énergie de vie et il relâche.

Après cet été, où certains ont pu se reposer, la rentrée nous rappelle que l’activité reprend puissamment le dessus. Les écoles, les entreprises, les magasins, les transports etc, le mouvement de la vie s’accélère.

Comment garder encore un moment cette douceur des vacances ?

En repliant ses ailes, comme le pic-vert ! 

En s’agitant le minimum et en revenant à la tranquillité, le plus souvent possible.

Entre midi et deux heures, je suis allée me dégourdir les jambes en m’interrogeant sur comment garder l’esprit des vacances, tout en travaillant. 

Je suis allée déposer des courriers dans différents lieux de la ville de Voiron, et j’ai essayé d’imaginer que j’étais en vacances dans cette ville. Je découvrais cette ville comme un lieu nouveau, je regardais la couleur des balcons, des volets. Je mettais des lunettes de touriste et j’ai effectivement découvert de nouveaux détails amusants.

Je croyais connaître cette ville depuis mon enfance et j’ai regardé différemment.

Lors de chacun de mes rendez-vous de l’après-midi, j’ai mis ces nouvelles lunettes qui remettent à zéro toutes les croyances et j’ai écouté, regardé, découvert. 

Après plus de 6 heures de rendez-vous, j’étais fraiche, en forme et je n’avais même pas faim !

J’avais tout vécu comme si c’était la première fois, comment si j’étais en vacances, en voyage, comme si régulièrement, je repliais mes ailes pour m’abandonner à la douceur du lâcher-prise.

Je vous propose de tester cette expérience, par vous-même et à votre manière. 

– Dans vos activités habituelles, trouvez de micro-moments pour tout relâcher, les tensions de votre corps, les émotions et les pensées. 

– Appuyez sur le bouton Off et puis reprenez votre activité. Ce moment peut durer 10 secondes ou plus, peu importe. En faisant cela régulièrement, vous entretenez votre détente tout en travaillant. 

– Vous avez même le droit de vous imaginer à la plage, à la montagne, sur votre paddle ou dans le pays de vos rêves pendant que vous repliez vos ailes. Et de sourire de ce petit jeu.

Entre deux puissants battements d’ailes, abandonnez-vous !

Respirez.

Se vider la tête

Se vider la tête

Chronique de Février 2021
Comment se vider la tête ?

Par moment, nous avons besoin d’éteindre ce qui se passe dans notre tête, pour écouter, pour se concentrer, pour s’investir dans une tâche complètement, pour dormir etc.

Ce qui se passe dans notre tête est comme un écran de télévision ou d’ordinateur. Il y a des images, des sons, des personnages et des différents programmes. Certains changent régulièrement, d’autres passent en boucle pendant une période ou des décennies.

Un traumatisme, par exemple est un programme qui revient spontanément, sans qu’il soit invité avec des images et des sons qui nous font violence. Ce programme coupe les programmes, en cours, qui étaient, eux plus positifs et constructifs. Le programme du traumatisme nous ramène au passé de l’évènements traumatique et nous déconnecte de l’instant présent et du réel.

Comment arrêter cela et se vider la tête ?

Comment faites-vous pour éteindre votre écran de télévision ou d’ordinateur ?

Il arrive que cela soit facile en prenant la télécommande ou en rabattant l’écran de son ordinateur.

Il arrive que cela soit difficile et que les heures avancent sans que ce geste soit possible. 

Pourquoi ?

Parce que vous n’arrivez pas à mettre un terme à ce qui se passe dans votre tête.

Mode d’emploi 

Cela peut prendre un certain temps et se faire sur plusieurs jours.

Prenez un carnet ou ouvrez un fichier.

Faites une liste de tout ce que vous avez dans votre tête.*

A faire, A acheter, A planifier, A organiser, A dire, A écrire, A exécuter, Etc …..

Dès qu’une idée nouvelle arrive, notez la.

Ceci demande une discipline qui s’acquiert facilement car le bénéfice est énorme.

Il s’agit simplement de faire un grand rangement pour apprécier l’harmonie de savoir que chaque chose est à sa place.

A un moment donné, les informations seront non plus obligées de tourner régulièrement dans votre tête, elles seront notés à l’extérieur de vous et ranger.

Ensuite, il faudra passer à un plan d’exécution et nous verrons cela le mois prochain, avec l’arrivée du printemps.

* il existe des applications de listes pour smartphone : TO DO, ou d’autres selon vos gouts et vos habitudes.

LA PSYCHOLOGIE POSITIVE – MARIELLE JIMENEZ

Introduction

Il existe une anecdote qui illustre la naissance de la psychologie positive dans l’esprit d’un chercheur américain en psychologie, Martin Seligman.
Il était dans un avion, et discutait avec un chef d’entreprise. Martin Seligman expliquait qu’il menait des recherches en psychologie sur le thème de l’impuissance comme facteur majeur de la dépression. Le chef d’entreprise reliait ce thème à son vécu, les employés de son entreprise, leur motivation,leur optimisme et donc leur créativité, vecteur de réussite de l’entreprise. Ce dernier demanda à Martin Seligman pourquoi il n’étudiait qu’un aspect des choses, l’aspect négatif, alors qu’il y a deux faces à chaque chose, le négatif et aussi le positif.

Martin Seligman explique qu’il a eu une prise de conscience et de là, est née la psychologie positive. Il décide d’étudier le bien être, l’optimisme, la motivation, face positive des troubles psychologiques.
Jusqu’à présent, la psychologie traditionnelle s’intéresse à aider les personnes qui vont mal à aller bien en explorant les difficultés et problèmes rencontrés d’une manière générale avec différentes techniques.

La Psychologie Positive s’intéresse à aider les personnes à aller toujours mieux qu’elles aillent bien ou mal au départ.

Définition de l’école de psychologie positive américaine

La psychologie positive est une école de pensée proche des thèmes de la psychologie humaniste et une spécialité de la psychologie orientée vers le développement personnel et le changement social.

Le psychologue Martin E.P. Seligman de l’université de Pennsylvanie,président de l’American Psychological Association en 1998, créateur du Positive Psychology Center dirige cet organisme sans but lucratif. Il étudie le bonheur et toute expérience subjective positive.
Le premier congrès de la science du bonheur s’est tenu à Washington en 2006
Le courant de la psychologie positive considère simplement qu’à côté des multiples problèmes et dysfonctionnements individuels et collectifs s’exprime et se développe toute une vie riche de sens et de potentialités. Elle est donc une partie intégrante de la psychologie clinique, laquelle traite des processus normaux et pathologiques.
En se préoccupant de ce qui arrime l’individu à sa vie et au monde, elle aborde souvent des questions philosophiques, notamment le sens de la vie ou le système de croyances,et même de philosophie morale en soulignant l’intérêt de l’engagement, ou de l’activité (le flow de Mihaly Csikszentmihalyi).

Pour le Positive Psychology Center, les vertus et forces morales mises en avant sont :
amour et travail, courage, compassion, résilience, créativité,curiosité, intégrité, connaissance de soi, modération, contrôle de soi, sagesse [2].

Les valeurs collectives et idéaux sociaux sont :
justice, responsabilité,civisme, parentalité, soutien, éthique professionnelle, leadership, espritd’équipe au travail, projet et tolérance [3].

La psychologie positive porte sur des thèmes traditionnels comme ceux de la connaissance de soi, de la spiritualité ou plus simplement de l’attention aux motivations ou à l’estime de soi. Elle présente aussi des affinités avec les psychothérapies, dont notamment les psychothérapies cognitivo-comportementales, auxquelles se rattachent des techniques telles que la gestion des émotions et la logothérapie (thérapie par le sens).
Christophe Petterson s’est attaché dans ce cadre, autour des années 2000, aux aspects positifs et dynamiques du caractère ou de la personnalité,et, ne retenant que les plus universels regroupés autour de six vertus, a conçu un questionnaire pour en mesurer l’intensité : questionnaire Valeurs InActions, le VIA-IS composé de 240 items, soit 10 pour chacune des 24 forces identifiées et retenues. Ce test est accessible pour tous et sa passation est gratuite.
La psychologie positive se diffuse rapidement dans le monde universitaire. Déjà,en 2005, plus de cinquante groupes de recherche impliquant plus de 150 universitaires dans diverses régions du monde s’intéressaient à ces thématiques. Plusieurs dizaines d’universités américaines et européennes dispensent des cours sur la psychologie positive [4].
Trois niveaux d’étude de l’être humain : personnel, interpersonnel et social.
La psychologie positive ne prend pas seulement en compte la personne humaine en tant qu’individu, mais aussi en tant qu’être en relation avec les autres, inséré dans un tissu social. Elle concerne donc également les relations interpersonnelles et les questions sociales, voire politiques. Ainsi, la psychologie positive peut tout aussi bien concerner l’épanouissement des élèves d’un collège, les bonnes relations au sein d’une équipe de travail ou encore le mode de communication entre diplomates élaborant un traité de paix.

La pratique d’une psychologue positive
Par exemple, dans ma pratique de psychologue, un chef d’entreprise m’a demandé d’intervenir auprès de l’ensemble des membres de l’entreprise dans le but d’apporter plus d’harmonie de manière générale. Concrètement, j’ai défini un protocole d’entretiens individuels identique pour tous, d’une durée d’une heure, dans un local de l’entreprise. J’ai posé à tous, les deux mêmes questions et j’ai noté l’ensemble des réponses.
Elles étaient les suivantes :
-qu’est-ce qui se passe bien dans l’entreprise ?
-qu’est-ce qui peut être amélioré ?
Après avoir recueilli l’ensemble des informations, j’en ai fait un compte rendu auchef d’entreprise en respectant l’anonymat des propos. Il a eu la satisfaction d’avoir une photographie psychologique de son entreprise. Des axes de travail ont été choisis et des propositions positives ont été faites aux employés sous forme de formations, groupes de travail etc. Une dynamique de résolution de problèmes a pris le pas sur la tendance aux critiques et plaintes diverses. La majorité a adhéré à cette attitude positive et l’évolution positive se poursuit, même plusieurs années après cette intervention.
Auprès des enfants ou des adultes, les consultations en psychologie positive ne ressemblent pas à ce que nous avons l’habitude de voir dans les films de Woody Allen. Les personnes me consultent parce que quelque chose les fait souffrir en général, ils sont malheureux ou n’arrivent pas à être ou faire ce qu’ils souhaitent. Lors de la première consultation afin d’établir un diagnostic clair, j’écoute tout ce que la personne a à dire, lui demandant de préciser ce que je ne comprends pas, d’organiser son discours, ses émotions et ses comportements. Lorsqu’enfin, une image claire apparait, je verbalise cette image et la propose à mon consultant. Ensemble, nous affinons cette base de travail et je demande à la personne :
« si maintenant, vous aviez une baguette magique, si tout était possible qu’est-ce que vous changeriez dans votre vie ? »
A partir de la réponse, la plus détaillée possible, nous commençons à travailler en terme positif. Trouver les ressources intérieures pour réaliser cette solution devient l’objectif essentiel de la psychothérapie.
Ceci ne fonctionne pas avec les jeunes enfants ou les personnes trop dépressives.
En ce qui concerne les enfants, je propose des techniques où nous inventons ensemble des contes et faisons le travail psychothérapeutique de recherches et d’éveil des ressources intérieures au travers de personnages imaginaires.
Pour les personnes qui présentent des symptômes dépressifs importants, je leur fait remarquer que s’ils consultent une psychologue, il y a une partie d’eux qui porte des espoirs et des envies. Nous allons ensemble à la recherche des attitudes ou des comportements qui portent cette envie de vivre.

La psychologie positive nous ouvre sur le monde.

La psychologie positive, de part sa nature enthousiaste et positive va à la rencontrede courants spirituels comme les sagesses des peuples premiers dont le chamanisme fait partie, le bouddhisme, la sagesse hindoue et toutes les techniques de bien être, spirituelles, religieuses ou profanes.
Le danger serait de confondre un cheminement spirituel de plusieurs années et des techniques de psychothérapie de quelques heures. N’empêche que la psychologie positive, comme d’autres techniques de développement personnel, permet d’explorer de manière accessible des domaines jusqu’à présent, réservés à des initiés.
Contrairementà d’autres courants de psychologie, la psychologie positive ne craint pas de s’ouvrir à d’autres domaines, d’en tirer des outils et de garder une attitude expérimentale et scientifique.

Quelques approches de la psychologie positive.

– La psychologie du bonheur par Katia Mayrand , journaliste, Montréal, Canada
La thèse développée est qu’il est possible de déconditionner son cerveau pour le reconditionner au bonheur, si besoin est. Toute l’attention est portée sur ce qui va bien, ce qui se passe bien, ce qui fait plaisir etc.
Lesconseils de vie donnés sont :

Soyez gentil.

Profitez des petits bonheurs de la vie.

Ayez un mentor.

Apprenez à pardonner.

Investissez temps et énergie dans la famille et les amis.

Prenez soin de votre corps et de votre santé.

Développez des stratégies pour faire face au stress et aux difficultés.

– Martin Seligman a développé des exercices simples et efficaces pour améliorer le bien-être de chacun Sources «The Science of Happiness», Harvard Magazine
L’un d’eux consiste à tenir un journal de gratitude dans lequel vous écrivez, chaque soir, trois choses positives qui vous sont arrivées au cours de la journée et de quelle façon vous y avaient contribué.
Ensuite,vous pouvez pratiquer l’exercice de gratitude et remercier d’une manière générale vous-mêmes, la vie, vos parents, amis ou ennemis pour tout ce qu’ils vous apportent. Vous pouvez le faire de manière intérieure ou écrire des lettres de gratitude et les donner aux personnes concernées. Ceci améliore grandement votre sentiment de bien être.
Enfin, vous pouvez décider d’une action altruiste, gratuite à l’encontre de quelqu’un,faire preuve de gentillesse dans la vie de tous les jours et surtout, observez les changements qui résultent de vos nouvelles attitudes.

– L’Apprentissagedu bonheur de Tal BEN-SHAHAR
Janvier 2008 Belfond Etranger
Tal BEN-SHAHAR est docteur en philosophie dans la prestigieuse université d’Harvard aux Etats-Unis, ses cours sont parmi les plus suivis et avec un taux de satisfaction incroyable. Qu’enseigne-t-il pour attirer autant d’étudiants ? Il enseigne la science du bonheur ! Et ses enseignements sont simples, compréhensibles par tous et il invente des images pour nous faire comprendre sa psychologie du bonheur. Il a la théorie du hamburger, le principe des lasagnes etc. Il propose des attitudes différentes,des axes de compréhension et des exercices simples pour être« mieux ». Dans son livre, l’apprentissage du bonheur, il reprend lestravaux de Martin Seligman et de Mihaly Csikszentmihalyi, en nous expliquant clairement comment utiliser ces recherches universitaires dans notre vie quotidienne.
Dans son livre, l’Apprentissage del’imperfection, il nous explique que la cause de notre malheur existentiel est d’être en quête d’une perfection de vie inatteignable. Il nous offre, alors une mine d’exercices simples et intelligents :
apprendre à être des parents« suffisamment bons »,
pratiquer la compassion pour soi, l
a chasse aux « oui mais »,
se donner la « permission d’être humain »,
appliquer la « règle d’or du juste milieu »… Des recettes pour être plus heureux et plus réaliste.

– « Les quatre accords toltèques » de Don MiguelRuiz, édition Jouvence
Né d’une mère curandera (guérisseuse) etd’un grand-père nagual (chaman toltèque), Don Miguel Ruiz fait des études de médecine et devient chirurgien. Sa vie bascule lors d’une expérience de mort imminente qui l’aurait inspiré à chercher des réponses aux questions de l’existence dans la tradition toltèque.
Son livre s’est vendu à plus de 4 millions d’exemplaires, dans de nombreuses langues.
Qu’apporte cet homme ?
Il apporte des principes de vie simple et positive, inspirés d’une culture amérindienne et de traditions orales ancestrales.
Ces principes sont au nombre de quatre, les quatre accords toltèques
Que votre parole soit impeccable.
Parlez avec intégrité,
ne dites que ce que vous pensez.
N’utilisez pas la parolecontre vous-même, ni pour médire d’autrui
Quoiqu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle.
Ce queles autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité, deleur rêve. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n’êtes plus victime desouffrances inutiles.
Nefaites pas de suppositions.
Ayez lecourage de poser des questions et d’exprimer vos vrais désirs.
Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames.
Faites toujours de votre mieux.
Votre »mieux » change d’instant en instant. Quelles que soient lescirconstances faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger,de vous culpabiliser et d’avoir des regrets.
Don MiguelRuiz a ajouté un cinquième accord Toltèque
Soyez sceptique, mais apprenez à écouter
Ne vouscroyez pas vous même, ni personne d’autre. Utilisez la force du doute pour remettre en question tout ce que vous entendez : est ce vraiment la vérité ? Ecoutez l’intention qui sous-tend les mots et vous comprendrez le véritable message.

Ces principes simples et inspirés d’une très ancienne tradition de la civilisation toltèque ont reçu un accueil extraordinaire dans le public. Des séminaires de développement personnel et des techniques de management ont repris ces principes.

En conclusion

La psychologie positive est un courant de la psychologie qui se nourrit de tous les apports des courants précédents, voire les dépasse en intégrant d’autres axes de recherches et de réflexion qui dépassent le champ de la psychologie. La philosophie, la spiritualité, les enseignements des peuples premiers, la méditation, les arts etc bref, tout ce qui peut contribuer à atteindre le bonheur est invité à rejoindre ce nouveau courant de la psychologie, dans une approche expérimentale et scientifique innovante.
Lepsychologue peut devenir créatif, innovant, ou tout simplement humain car il est partie prenante de cette quête du bonheur.

↑ Bibliographie :
Page d’accueil du Positive PsychologyCenter [archive]
↑ Page d’accueil du Positive PsychologyCenter [archive]
↑ Seligman, M. E.P., Steen, T. A., Park, N., & Peterson, C. (2005). Positivepsychology progress; Empirical validation of interventions. AmericanPsychologist, 60 (5), 410-421. (p. 413)
↑ Gable, S. L.& Haidt, J. (2005). What (and why) is positive psychology ? Review ofGeneral Psychology, 9 (2), 103-110 (p. 104).
↑ Jacques Lecomte(dir.) (2009). Introduction à la psychologie positive, Paris, Dunod.
↑ Jacques Lecomte(dir.) (2009). Introduction à la psychologie positive, Paris, Dunod.
JacquesLecomte (dir.) (2009). Introduction à la psychologie positive, Paris, Dunod.
JeanCottraux, La psychologie positive. Un nouveau modèle pour la psychothérapie etla prévention ? Siteafforthecc.org
Détailen français des vertus et des forces Article de Jean Heutte,octobre 2006
Bibliographie[modifier]
LagacheD., L’Unité de la psychologie , Quadrige Grands Textes, PUF, 7e édition, juin2004.
CottrauxJean (2007), La force avec soi. Pour une psychologie positive, Paris, ÉditionsOdile Jacob.
Mihaly Csikszentmihalyi(2004), Vivre – La psychologie du bonheur, Robert Laffont.
GaucherRenaud (2010). La psychologie positive ou l’étude scientifique du meilleur denous-mêmes, Paris, L’Harmattan.
LecomteJacques (dir.) (2009). Introduction à la psychologie positive, Paris, Dunod.
Béatrice Millêtre (2009), Prendre la viedu bon côté : pratiques du bien-être mental , Paris, Éditions Odile Jacob.
Peterson Christopher, SeligmanMartin,Character Strenghts and Virtues. A Hanbook and Classification (2004), NewYork, Oxford University Press.
Seligman Martin E. P. (2002), AuthenticHappiness, New York,Free Press.
Snyder C. R., Lopez S. J. (2002), Handbookof Positive Psychology, Oxford, Oxford UniversityPress.
Liensexternes[modifier]
Psychologiepositive.info, sitefrancophone sur la psychologie positive
Psychologie-positive.net, sitefrancophone sur la psychologie positive
AuthenticHappiness (Pensyvanie)
Positive Psychology Center

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3 Conseils pour être heureux

3 CONSEILS et SUGGESTIONS POUR UN ÉTÉ HEUREUX

1. RIRE

Forcez vous un peu à rire et puis c’est parti !

Riez pour rien ou pour tout !

Lisez des livres humoristiques et riez !

Écoutez des blagues.

Prévoyez une soirée blagues où chacun doit amener des blagues et les raconter, à tour de rôle toute la soirée. Aucun autre sujet n’est autorisé.

Faites des grimaces devant votre miroir ou prenez vous en photo.

Imaginez une journée blagues dans votre ville, j’imagine souvent cela lorsque je suis à Paris et dans le métro. D’ailleurs, souvent j’éclate de rire !

2. S’ÉMERVEILLER

Allez vers le beau, le merveilleux.

Écoutez de la bonne musique.

Goutez de bons plats.

Lisez de bons livres.

Allez au cinéma voir un beau film.

Visitez un beau musée.

Faites une activité qui vous met en extase, qui vous fait perdre la notion du temps.

Si vous n’avez pas d’idée, demandez autour de vous, ce que vos proches ont vécu de merveilleux ces derniers temps ou cherchez ce qui existe autour de vous sur internet, en vous promenant …

Flânez et perdez vous, même dans votre propre lieu de résidence.

3. DÉCOUVRIR

Changez de route ou d’itinéraires.

Cassez vos habitudes.

Faites les choses à l’envers ou autrement.

Surprenez vous.

Mettez du nouveau dans votre vie.

4. ENFIN

Notez vos moments de rire, de beau et vos découvertes. Photographiez ou filmez.

Faites un collage pour garder en mémoire tout ce que vous avez vécu et que cela vous incite à rester en mouvement.

Thérapie Emdr

La thérapie EMDR, du travail psychothérapeutique à la magie

Marielle Jimenez, psychologue diplômée en psychopathologie clinique et en formation EMDR, IFEMDR niveau 2

L’image de la thérapie EMDR dans le grand public est le mouvement des doigts du thérapeute qui fait des mouvements devant le visage de son ou sa consultante. Nous appelons cela la phase de déprogrammation des traumatismes et effectivement, cela se produit lors d’un processus de soin selon la thechnique de l’EMDR.

Mais la thérapie EMDR est beaucoup plus que seulement des stimulations visuels alternées !

Tout d’abord, la personne qui vient consulter le fait souvent sur les conseils d’un médecin, d’un praticien en bien-être, ou de son entourage.

thérapie EMDR

La première séance en thérapie EMDR correspond à l’anamnèse de la personne. 

Pourquoi elle a pris rendez-vous ? 

Quelles sont ses symptômes ? 

Quelle est l’histoire des symptômes ? Depuis quand, dans quelles circonstances ? Qu’est-ce qu’ile empêchent de faire ou de vivre ? Quelles sont les conscéquences personnelles, sociales, professionnelles, familiales ?

Qu’est-ce que la personne a mis en oeuvre pour ne pas subir ces symptômes ? Est-ce que cela fonctionne ? …

Selon les réponses, la thérapie EMDR va être une thérapie efficace dans les cas de :

– phobie simple comme la peur des araignées, de prendre l’avion, de parler en public, de nager … 

– phobie plus complexe comme la peur de s’étouffer en mangeant, la peur de rouler sur l’autoroute sur la voie de gauche quand il y a beaucoup de monde, …

Elle peut aussi apporter de l’aide dans les situations de :

– Conflits conjugaux, 

– Problèmes familiaux et relationnels 

– Négativité 

– Colère 

– Dépression post partum, autre dépression.

– Éducation sévère, critique, restrictive.

– Humiliation scolaire, harcèlement, échec scolaire.

– Séparation, blessures graves, décès d’un être cher. 

– etc.

Il existe d’autres indications liées au vécu de situations de stress plus importants, pour soi ou les autres.

La thérapie EMDR, comme la psychologie positive est une psychothérapie qui va conscientiser et mobiliser les forces et les ressources de la personne. Après avoir explorer tout ce qui ne fonctionne pas, je vais m’appliquer à interroger la personne sur ce qui fonctionne en elle et dans sa vie. 

Comme en psychologie positive, nous allons nous appuyer sur ce qui fonctionne pour modifier ce qui ne fonctionne pas. En le disant autrement, nous allons imaginer que le problème est résolu et quelles sont les conséquences attendues, une fois que la personne n’aura plus les symptômes. En allant encore plus loin, nous allons demander à la personne de verbaliser qui elle va être, une fois les symptômes disparus et qu’est-ce qu’elle a prévu de faire. 

Théoriquement, cela peut paraitre complexe mais dans la pratique, les personnes qui ont des phobies ou des traumatismes, s’expriment souvent ainsi :

– Si je n’avais pas peur de …, je serai comme cela et je ferai cela et il arrivera … alors enfin je pourrai être et faire ce que je souhaite depuis longtemps.

La résolution de phobie simple s’avère aisée avec des personnes sans aucun trouble anxio-dépressif et ayant un bon équilibre de vie dans tous les autres domaines de leur vie. D’où le côté magique de cette thérapie. Il convient toutefois de faire plusieurs séances, au moins 3. Une de présentation, une de déprogrammation, une de consolidation.

Souvent, les phobies ou les traumatismes font l’objet de ramifications importantes et touchent de nombreux symptômes. Dans ce cas-là, il convient de traiter chaque symptôme indépendamment.

La thérapie EMDR est pratiquée par de nombreux thérapeutes, avec des niveaux de formations très différents. Vous pouvez demander à vos thérapeutes quelles sont leurs formations et comment ils pratiquent cette psychothérapie et pour quels symptômes afin de pouvoir établir une relation thérapeutique de confiance.

Derrière chaque peur se cache un désir

Décembre 2020

Nous avons peur, nous avons toujours eu des peurs et en aurons peut-être jusqu’à notre dernier soupir.

Comment vivons-nous avec nos peurs inconscientes ou conscientes ? 

Amies ou ennemies, quelles sont les relations que nous entretenons avec nos peurs ?

Dès notre naissance, nous avons peur sans en avoir conscience. 

Peur de ne pas pouvoir respirer, manger, dormir. Des peurs primaires qui touchent notre survie.

Puis, nous prenons conscience des dangers et nous souffrons de tomber, d’avoir mal dans notre corps ou simplement de ne pas nous sentir à l’aise. Peu à peu, nous avons peur de ce qui nous a fait souffrir.

Nous découvrons sans arrêt de nouvelles douleurs physiques, émotionnelles, mentales ou existentielles et nos peurs se démultiplient. Nous avons également peur de ce que nous ne connaissons pas. Nous avons peur de ce que nous imaginons, de ce dont nous avons entendu parler, nous avons peur de la mort sans pouvoir nous la représenter.

Nous voulons les fuir ou les oublier.

En grandissant, nous promenons notre sac de peurs, des invisibles et des handicapantes.

Un jour, nous nous rendons compte que le sac est trop gros, trop lourd et qu’il nous empêche d’avancer. Nous ne savons pas comment l’abandonner ou le faire disparaitre. Personne ne nous explique comment le faire.

Il y a un mode d’emploi magique.

Imaginez ce gros sac et posez le à vos pieds. Il se peut que cela gigote un peu là-dedans. 

Certaines veulent se cacher, attrapez en une. Tirez et regardez la, en face.

A quoi ressemble-t-elle ?

La mienne ressemble à un petit animal à poils, elle bouge dans tous les sens mais elle semble elle-même apeurée. Je lui demande ce qu’elle a à me dire, de quoi a-t-elle besoin. Elle ne sait pas me répondre, j’ai juste envie de la réconforter et de la calmer. Je la prends dans mes bras et je la caresse doucement. Ses yeux s’apaisent et elle s’endort, puis disparait.

Je continue, un espèce de serpent bleu qui est immobile. Il me dit «  Moi, je ne veux rien, rien faire et surtout que rien ne change. J’essaie de tout bloquer dans ta vie. » Je lui propose de vivre dans un lieu seul et sans aucun changement, en dehors de ma vie. Il accepte et s’en va. Même si les peurs se matérialisent sous des formes variées, je les connais ou plutôt, je les reconnais. 

Je recommence une par une, je vais vider ce sac progressivement.

Amusez-vous.

Derrière chaque peur, il y a un désir, un besoin, un message ou une énigme à résoudre.

Et en cadeau, un conte de Noël.

Un conte 

Extrait du livre « Contes à guérir, contes à grandir » – Jacques Salomé – Editions Albin Michel, 1993 

Il était une fois, une seule fois, dans un des pays de notre monde, un homme que tous appelaient le Magicien des Peurs.

Ce qu’il faut savoir, avant d’en dire plus, c’est que toutes les femmes, tous les hommes et tous les enfants de ce pays étaient habités par des peurs innombrables.

Peurs très anciennes, venues du fond de l’humanité, quand les hommes ne connaissaient pas encore le rire, l’abandon, la confiance et l’amour.

Peurs plus récentes, issues de l’enfance de chacun, quand l’innocence d’un regard, l’étonnement d’une parole, l’émerveillement d’un geste ou l’épuisement d’un sourire se heurte à l’incompréhensible de la réalité.

Ce qui est sûr, c’est que chacun, dès qu’il entendait parler du Magicien des Peurs, n’hésitait pas à entreprendre un long voyage pour le rencontrer. Espérant ainsi pouvoir faire disparaître et supprimer les peurs qu’il ou elle portait dans son corps, dans sa tête ou qui simplement accompagnait sa vie. Nul ne savait comment se déroulait la rencontre. Il y avait chez ceux qui revenaient du voyage beaucoup de pudeur à partager ce qu’ils avaient vécu. Ce qui est certain, c’est que le voyage du retour était toujours plus long que celui de l’aller.

Un jour, un enfant révéla le secret du Magicien des Peurs. Mais ce qu’il en dit parut si simple, si incroyablement simple que personne ne le crut. Il est venu vers moi, raconta-t-il, m’a pris les deux mains dans les siennes et m’a chuchoté :

« Derrière chaque peur, il y a un désir. Il y a toujours un désir sous chaque peur aussi petite ou aussi terrifiante soit-elle ! Il y a toujours un désir, sache-le. »

Il avait sa bouche tout près de mon oreille et il sentait bon le pain d’épice , confirma l’enfant. Il m’a dit aussi :

« Nous passons notre vie à cacher nos désirs, c’est pour cela qu’il y a tant de peurs dans le monde. Mon unique travail et mon seul secret, c’est de permettre à chacun d’oser retrouver, d’oser entendre et d’oser respecter le désir qu’il y a en lui sous chacune de ses peurs. »

L’enfant, en racontant tout cela, sentait bien que personne ne le croyait. Et il se mit à douter à nouveau de ses propres désirs. Ce ne fut que bien des années plus tard qu’il retrouva la liberté de les entendre, de les accepter en lui, mais ceci est déjà une autre histoire.

Cependant, un jour, un homme décida de mettre le Magicien des Peurs en difficulté. Oui, il voulait lui faire vivre un échec. Il fit le voyage, vint auprès du Magicien des Peurs avec une peur qu’il énonça ainsi : « J’ai peur de mes désirs ! »

Le Magicien des Peurs lui demanda :

– Peux-tu me dire le désir le plus terrifiant qu’il y a en toi ?

– J’ai le désir de ne jamais mourir, murmura l’homme.

– En effet, c’est un désir terrible et fantastique que tu as là. Puis après un long silence, le Magicien des peurs suggéra : « Et quelle est la peur qu’il y a en toi, derrière ce désir ? Car derrière chaque désir, il y a aussi une peur qui s’abrite et parfois même plusieurs peurs. »

L’homme répondit d’un seul trait :

– J’ai peur de ne pas avoir le temps de vivre toute ma vie.

– Et quel est le désir de cette peur ?

– Je voudrais vivre chaque instant de ma vie de la façon la plus intense, la plus vivante, la plus joyeuse, sans rien gaspiller.

– Voilà donc ton désir le plus redoutable, murmura le Magicien des peurs. Écoute-moi bien : Prends soin de ce désir, c’est un désir précieux, unique. Vivre chaque instant de sa vie de la façon la plus intense, la plus vivante, la plus joyeuse… sans rien gaspiller, c’est un très beau désir. Si tu lui fais une place réelle en toi, tu ne craindras plus de mourir. Vas, tu peux rentrer chez toi.

Alors, chacun d’entre nous peut devenir le magicien de ses peurs?

Bien sûr, c’est possible, si chacun s’emploie à découvrir le désir qu’il y a en lui, sous chacune de ses peurs !

Oui, chacun de nous peut oser découvrir, dire ou proposer ses désirs. A la seule condition d’accepter que tous nos désirs ne soient pas comblés. Chacun doit apprendre la différence entre un désir et sa réalisation…

Alors, tous les désirs ne peuvent se réaliser, même si on le désire ?

Non, tous les désirs ne peuvent se réaliser, seulement certains. Et nul ne sait à l’avance lequel de ses désirs sera seulement entendu, lequel sera comblé, lequel sera rejeté, lequel sera agrandi jusqu’au rire des étoiles !

C’est cela, le grand secret de la vie. D’être imprévisible, jamais asservie et, en même temps, immensément ouverte et généreuse face aux désirs des humains. Car il y a des désirs qui ont besoin de rester à l’état de désir pour s’accomplir pleinement.

Des rumeurs disent que le Magicien des Peurs pourrait passer un jour dans notre pays…

TU M’AIMES ?

TU M’AIMES ?

J’étais en train de rédiger les premiers chapitres de ce livre, enthousiasmée par le nouveau titre que je venais de trouver après quelques mois de recherches. J’avais exceptionnellement quelques heures de libre et je gardais une belle maison de campagne. Je m’étais installée pour écrire, enfin seule et libérée de mon téléphone. Il pleuvait et il faisait froid. Les conditions parfaites pour poser les mots sur le papier. La question terrible est arrivée et «s’ils n’aiment pas ce livre ?»

Effectivement, je me retrouvée paralysée ou plutôt agitée et dispersée. J’allais sur mes réseaux sociaux pour me divertir, échanger quelques mots avec un ami et annoncer à mes amis virtuels que j’avais attaqué l’écriture de mon nouveau livre intitulé « Se parler d’amour ». Soudain, le mot Amour me parut comme un Everest infranchissable. J’étais partie pour une randonnée facile et en fait, je me retrouvais face à une des plus hautes montagnes du monde. J’avais envie de continuer et de faire de mon mieux, malgré l’inconscience du projet.

«Tu m’aimes ? », mon premier souvenir remonte à l’école primaire où un garçon a reçu un bout de papier plié en quatre sur laquelle j’avais écrit cette question ? Je ressentais un sentiment étrange en sa présence et je ne sais pas comment j’ai eu ce courage ou cette inconscience de lui poser cette question. Un papier est revenu avec un «oui». Je ne m’arrêtais pas là, j’avais besoin d’une autre preuve. Je lui demandais ce qu’il ferait si je mourrais. Je supposais qu’il allait répondre que lui aussi en mourrait. Au lieu de cela, il a écrit qu’il irait à mon enterrement. J’ai été sidérée, je l’ai évité quelques jours car je ne comprenais pas. 

Voici comment j’ai commencé à parler d’amour.  

Et vous, comment avez vous commencé à parler d’amour ?

Marielle Jimenez, psychologie positive 0673360304

Il y a la vie qui reprend, une autre vie à décrypter.

Il y a la vie qui reprend, une autre vie à décrypter.

Chronique post-confinement mai 2020

En France, nous avons été confinés de mi-mars à mi-mai. Deux mois d’une autre vie qui s’est ajustée de jours en jours.

Nous étions tous arrivés à un rythme de croisière, éreintant pour certains et idylliques pour d’autres. Des habitudes s’étaient déjà prises et elles doivent être à nouveau balayées.

Le rythme de la nature, des arbres et des plantations lui n’a pas changé, les oiseaux et les autres animaux ont repris possession des lieux jusqu’à ce que nous reprenions nos mouvements et nos activités.

Le grand moment est arrivé, depuis cinq jours, nous sommes ressortis gantés et masqués, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ou pas du tout.

Certains ont peur et continuent de regarder les informations, le nombre de morts et les recherches sur le fameux virus.

D’autres, prudents font un minimum de mouvements et télétravaillent.

Tous sont soulagés, toutefois de ne plus avoir à signer leur attestation de sortie. Les déplacements sont encore bien réduits mais nous devons penser que c’est pour la bonne cause.

Dans quel état psychologique sommes-nous réellement ?

Nous imaginions pendant le confinement ce que serait l’après, aujourd’hui, nous le vivons.

Je viens de recevoir une boite de magnets sur les émotions, un outil de psychologie positives. Elles sont toutes, là écrites afin que je puisse mettre des noms sur celles qui s’agitent à l’intérieur de moi. 

Quelle bonne inspiration, ai-je eu de me doter d’un tel outil car aujour’hui à J+5, je ressens un chaos émotionnel inconnu, nouveau.

Je cherche dans les mots des magnets ce qui pourrait décrire cet état d’âme :

– agitée.

Oui mais positivement, comme le tumulte de l’énergie dans les vagues qui claquent contre les rochers et le sable, dans le souffle de l’air océanique. Force et vastitude.

– forte.

Une énergie neuve et puisante qui arrive par vagues et me laisse sans voix.

– joyeuse, excitée et optimiste.

Que vais-je faire de ces vagues puissantes d’énergies nouvelles et inconnues ? Passée la première peur du chaos, je me plais à vivre cet état et à rêver à des réalisations sublimes.

– capable.

Je l’espère.

– frustrée.

Pour l’instant, je ne sais pas quoi faire de tout cela. J’ai d’abord eu peur de cet état, j’ai trouvé ces cartes et j’ai fait cet exercice. Je me sens bien et je ne sais pas ce que je vais en faire. Je dois aller à mes obligations et j’ai peur de perdre le fil de cette énergie. Je décide de visualiser des vagues océaniques fortes et puissantes, avec de l’écume et de l’eau qui vole, un ciel dégradé de gris, un peu de vent doux et un horizon immense.

Voilà, ma matinée de réflexion post-confinement comme une arrivée dans un nouveau pays. Excitée de tout explorer et frustrée de ne pas savoir par où commencer.

TRANQUILLE ET HEUREUX COMME UN ARBRE

Pour me ressourcer, j’ai un truc infaillible. Je vais me promener dans la forêt, tranquillement en admirant et en touchant les arbres. Je prends un bain de forêt d’une manière particulière.

Il ne s’agit pas simplement de marcher sur une route ou un sentier, il convient d’aller dans un lieu de forêt naturelle, intacte et surtout éloignée des activités humaines. Un lieu où les arbres sont laissés tranquilles et où la nature s’épanouit naturellement. Un lieu où il y a encore des oiseaux et des animaux sauvages.

Petit à petit, vous vous rendez  bien compte que trouver un tel lieu peut ne pas être chose aisée. Disons que pour certains citadins, c’est un vrai challenge qui nous instruit sur notre manière de traiter Mère Nature.

Ensuite, s’habiller chaudement. J’habite près des montagnes où il peut faire très froid.

Enfin, aller se promener dans un lieu où vous vous sentez en sécurité et où vous pouvez vous sentir libre de vous assoir au pieds d’un arbre, de caresser les écorces et les mousses et d’explorer comme les enfants.

Donnez-vous un but, une intention : être heureux comme un arbre.

Cela signifie, être en pleine croissance, pousser vers le haut, être calme et solide, heureux d’être où il est, silencieux, serein et accueillant.

Pour le mode d’emploi, il peut ressembler à un inventaire à la Prévert :

Respirer, marcher, regarder le ciel et les nuages, le soleil ou les étoiles.

Regarder les arbres et les saluer, silencieusement ou à voix basse. Il est interdit de parler tout seul, n’oubliez pas !

Chercher un arbre qui vous attire, que vous trouvez particulièrement solide, beau ou attirant.

S’approcher et se mettre en contact physique avec lui, le toucher, s’assoir à ses pieds ou s’adosser.

Et laisser faire, sans attendre, sans bavarder sans cesse dans votre tête.

Une petite méditation ou une rêverie pendant un bon moment jusqu’à ce que vous vous sentiez aussi silencieux, calme et serein qu’un arbre.

Repartez tranquillement dans votre vie et prenez soin de cette énergie.

Bon début d’année 2021.

Se réinventer

Se réinventer
Petite histoire de la résilience

Le 27 mars 2020, nous sommes en période de confinement en réseau de l’épidémie mondiale du Covid-19.

Le contexte nous donne une situation d’expérimentation particulièrement intéressante car tous les ingrédients d’un stress maximal sont rassemblés :

– Notre vie a changé du jour au lendemain, sans que nous en ayons le choix.

– Nous avons été propulsé dans un mode de vie inconnu.

– Nous avons pu réagir par de la panique et de la sidération ou inversement de la sidération et de la panique.

– Cette situation a réveillé nos plus anciens chagrins, nos plus anciennes blessures et nos pires souvenirs. 

– Nous pouvons accepter de les voir, revoir et rencontrer à nouveau ou nous pouvons créer une porte blindée pour pouvoir dire et écrire « Tout va bien ».

– Faire face, malgré les peurs, les blessures, les souvenirs douloureux parce que la porte blindée ne suffit pas.

– Faire face parce qu’ils sont là, en face de nous et ils ont besoin d’être libérés de notre passé.

– Dormir suffisamment, respirer, manger sainement, lire et écrire.

– Faire du yoga, de la tensegrity et du chi-kong.

– Marcher une heure dans la joie intense de cette libération temporaire.

– Redecouvrir la rue, les lieux et l’environnement vides d’humains et de pollution.

– Respirer encore car maintenant l’air est pur, marcher et respirer, le plus vite possible pendant cette heure de liberté journalière.

– Epuiser le corps, l’animal qui a besoin d’action et d’espace.

– Se sentir brutalement bien, sans raison et observer le calme intérieur, la douceur et la paix.

– Sourire à cette rencontre improbable.

– Etre bien et l’accepter.

– Respirer amplement et oublier l’avant et l’après.

– Etre là dans le moment et apprécier.

– Laisser venir les nouvelles idées, les nouvelles envies et les nouvelles folies.

– Rire de rien ou rire de tout, danser avec le casque et la musique à fond, lire un livre entier, boire un jus fraichement pressé, partager un café par skype, papoter avec une amie, faire l’amour par téléphone.

– Se ré inventer, se découvrir comme une nouvelle personne et continuer à avancer.

– Vivre intensément, comme jamais.