RÊVER SA VIE RÊVER SA JOURNÉE

RÊVER SA VIE RÊVER SA JOURNÉE

Depuis mon enfance, je poursuis un rêve, savoir comment je percevrais les choses si mon cerveau fonctionnait à 100%.

Je me suis plongée dans les livres et dans les expérimentations humaines, pour étudier et vivre une partie de ce que nous savions déjà, et une partie que la vie me faisait découvrir.

La notion de rêve reste une des possibilités de notre cerveau, les plus vécue de manière inconsciente, chaque nuit et des moins connue, car non- consciente et non-maitrisée.

Depuis les temps les plus anciens, les chercheurs ont tenté de se souvenir, de décrypter, d’analyser, de contrôler et de modifier leurs rêves. Dans les traditions bouddhistes et chamaniques, j’ai pu lire des écrits et des techniques qui demandent beaucoup de temps et d’effort. J’en ai pratiqué certaines qui m’ont demandé plus de 15 ans d’efforts journaliers pour arriver au résultat escompté.

Dans les temps modernes également, ces études ont été reprises et modernisées.

Aujourd’hui, nous avons envie que, en moins de 3 minutes de lecture ou de vidéo, nous ayons quelque chose qui attire suffisamment d’attention, d’intérêt intellectuel et d’émotions. Sinon, nous passons à autre chose.

Dans notre vie, nous pouvons rêver notre vie d’une manière simple, voici la mienne :

Chaque fin de journée, je regarde mon agenda ou simplement je me refais le film de ma journée. Je revis et je trie ce qui a été agréable ou pas, ce que j’ai envie de garder ou pas, … Je fais un ménage des expériences vécues et ressenties. 

Puis, je prépare la journée suivante. Je prends mon agenda, s’il s’agit d’une journée de travail où je note tous mes rendez-vous et je m’imagine le déroulement, le film de ma journée, afin qu’elle soit fluide et que je me sente satisfaite en fin de journée.

Si j’ai besoin d’organiser ou de décaler des activités que je n’ai plus envie de faire ou de vivre, je les annule ou les décale, en prévenant les personnes. Puis, je me refais le film jusqu’à ce que j’aie envie de la vivre cette journée suivante. Une fois que je suis arrivée à créer cette envie-là. 

Je clos l’exercice et je m’abandonne à mes activités de soirées.

Satisfaite et tranquillisée. Disponible.

Je remercie la vie et je suis prête pour tout ce qu’elle va m’offrir.

Bibliographie :

Sigmund Freud « l’interprétation des rêves »  1900

Carl Jung «l’analyse des rêves » 1923

Charlie Morley « rêves d’éveil –rêves lucides et pleine conscience dans le rêve et le sommeil » 2010

Changer de regard

Changer de regard

La Psychologie positive, que je pratique depuis plusieurs décennies pourrait être définie comme une nouvelle manière de regarder et de vivre nos difficultés émotionnelles. Contrairement à ce que le mot « positive » pourrait suggérer, il ne s’agit pas de simplement affirmer « tout va bien ». Un véritable changement de regard et de posture de vie doit être inventé.

Concrètement qu’est-ce-que cela signifie ?

Dans un premier temps, faites une liste de tout ce que vous n’aimez pas dans votre prochaine journée. Dès le réveil, vous vous munissez d’un bloc note virtuel ou papier et tout au long de la journée, vous notez tout ce qui vous fait réagir, ce que vous trouvez désagréable et ce que vous n’aimez pas. Vous jouez le jeu, sans rien censurer, ni juger, ni interpréter. Amusez-vous de ce moment et expliquez autour de vous que vous pratiquez un exercice de psychologie positive.

Le soir, une fois votre journée terminée, relisez votre liste et recopiez chaque élément sur une ligne. Ensuite, face à chaque élément, cherchez ce qu’il peut y avoir de positif dans cette réaction négative. Pour chaque point, imaginez des solutions sans vous limiter par la notion de réalité.

Par exemple : Les trajets journaliers en train vous épuisent et vous avez l’impression de perdre du temps. Faites la liste de ce que vous pourriez faire dans le train : lire un roman, écouter de la musique, méditer, faire de la sophrologie, tricoter, faire votre courrier, dormir, rêver, organiser votre journée, chercher des solutions positives, etc. Observez autour de vous dans train, comme chaque personne a ses propres activités. Essayez les activités que vous pouvez faire, un jour ou deux jusqu’à ce que vous trouviez ce qui vous convient le mieux. Ensuite, les trajets pourront être un temps précieux et agréable.

Un autre exemple, vous travaillez la semaine et le week-end, vous n’avez pas toujours le temps de parler avec vos amis. Organisez des déjeuners régulièrement avec eux ou des discussions téléphoniques, à l’heure du déjeuner, à un horaire choisi. Allez déjeuner dans un restaurant indien et imaginez que vous voyagez pendant votre pause. Agrémentez votre journée de travail de moments d’évasion, de micro-moments de bonheur et souriez même si vous êtes seul, devant votre ordinateur !

Enfin, reprenez votre liste et amusez-vous à imaginer des solutions farfelues pour chaque ligne, puis revenez à des solutions réalisables ! Le psychisme est comme un muscle qui a besoin d’être étiré, musclé et mobilisé dans toutes les directions et profondeurs. Votre esprit peut ainsi rester souple et vous surprendre. Derrière chaque problème, se sache un nouvel axe de regard à porter à la situation. Par contre, cela implique un changement de point de vue.

Quoi de plus merveilleux que les bonnes idées qui surgissent après avoir broyé du noir.

Et chaque jour, notez ce qui vous est arrivé d’amusant pour le partager avec vos proches.

 Au lieu de vous plaindre, faites les rire ! 

Le sommeil est notre allié, apprivoisez-le !

La phase de réveil correspond à notre phase d’activité et la phase de sommeil correspond à une période très complexe de récupération de l’organisme, au niveau physique et également psychologique.

J’ai le sentiment d’exister et de contrôler ma vie.

La phase éveil  :

  • – mouvements
  • – pensées
  • – émotions
  • – relations
  • – sensations
  • – communication

Je n’ai plus de sentiments ou de contrôle, je m’abandonne.éaa

La phase de sommeil  :

  • – corps au repos
  • – activités automatiques de récupération du corps et du cerveau. 
  • La phase de rêve est une phase paradoxale c’est-à-dire qu’en même temps, le tonus du corps est au plus bas alors que l’activité du cerveau est au plus haut. Cette phase n’est pas liée au fait de se souvenir ou pas de ses rêves. Elle existe plusieurs fois lors de chaque nuit de sommeil.
  • Pour faciliter le sommeil, il convient de faire en fin de journée :
  • – le bilan de la journée passée et d’organiser la journée suivante.
  • – un repas léger et une boisson chaude, pris le plus tôt possible (18-19H max)
  • – une douche avant d’aller se coucher avec la sensation d’être propre et de sentir bon.
  • – un lit confortable avec un sur-matelas moelleux ou une couette sous le drap housse pour avoir la sensation de moelleux qui permet un meilleur relâchement musculaire.
  • – une couette ou un drap et des couvertures moyenement lourdes pour avoir la sensation d’être enveloppé et protégé. ( linge de lit en coton naturel et biologique de couleur clair, blanc)
  • – une chambre propre sans poussière, ni aucun appareil électrique. (téléphone, tv, box, ou autre) décorée dans des tons clairs et doux, bien aéré, plutôt frais.
  • – un bon livre ou une bd, qui permettent de couper avec le réel de la journée. Un moment de lecture en étant le plus concentré possible pour fatiguer l’attention.
  • – une position confortable pour dormir avec des coussins pour caler vos bras, vos jambes afin de pouvoir totalement vous relâcher et soupirer avant de vous endormir.
  • – un masque pour les yeux si besoin, des bouchons d’oreille si besoin également pour un confort maximal.

Petit à petit, vous allez trouver ce qui vous convient et adapter ces indications de manière personnelle. 

Une nuit de sommeil vraiment réparatrice améliore l’humeur et les performances de la journée.

Les quatre accords toltèques, la voie de la liberté personnelle.

Les quatre accords toltèques, la voie de la liberté personnelle 

« Les gens nous disent dès notre naissance que le monde est comme ceci et comme cela, et naturellement nous n’avons d’autre choix que d’accepter le monde tel que les gens nous l’ont décrit »

Carlos Castaneda

p111 « La roue du temps » éditions du Rocher 1999 

Don Juan offre sa connaissance au monde dans les quatre accords toltèques

Depuis 1968, date de publication du premier ouvrage de Carlos Castaneda, « l’herbe du diable et la petite fumée » en Californie (USA), une porte close jusqu’à présent s’est ouverte au grand public. Un sorcier yaqui, Don Juan accepte d’enseigner son système cognitif au jeune anthropologue, Carlos Castaneda qui cherche à expérimenter des plantes hallucinogènes pour une thèse d’anthropologie universitaire. Pendant plus de dix ans, Don Juan va ouvrir son monde, sa tradition qui remonte à la nuit des temps à un occidental et Carlos Castaneda va consigner ses enseignements sous forme d’un journal et va publier une douzaine d’ouvrages, dans le monde entier.

Une révolution se met en marche, vivre et comprendre de l’intérieur de Carlos Castaneda, le monde des sorciers yaqui et du chamanisme toltèque. Entrevoir d’autres manières de percevoir, d’expliquer et d’expérimenter la réalité ordinaire.

Cette première vague d’enseignements toltèque touche les précurseurs du chamanisme occidental, appelé aussi néo-chamanisme dans les années 1970 et 1980, en France.

Malgré tout, les récits de Carlos Castaneda restent par moment, peu accessibles et soulèvent des résistances.

N’empêche que les sorciers toltèques ont ouvert leur monde !

Don Miguel Ruiz simplifie le chamanisme toltèque

Pendant longtemps, les enseignements chamaniques sont restés élitistes et difficiles d’accès. Ces enseignements portent les mémoires des peuples premiers, leurs enseignements et leurs souffrances. La civilisation toltèque remonte aux alentours de l’an mil, au Mexique et d’après les scientifiques, aurait été une civilisation d’artistes et de bâtisseurs empreinte d’une grande spiritualité animiste.

L’apport exceptionnel de Don Miguel Ruiz est d’écrire ce livre, les quatre accords toltèques qui connait un succès mondial. Pourquoi ?

Don Miguel simplifie les enseignements chamaniques toltèques, dans le sens où il les rend compréhensibles et applicables par tous, dans notre vie de tous les jours. Il parvient à en garder leur profondeur, leur qualité de sagesse ancestrale et leur portée universelle.

Don Miguel Ruiz, de part ses origines a un pied dans chaque monde, son grand-père est un nagual toltèque, sa mère est une guérisseuse et Don Miguel Ruiz a une formation universitaire et exerce la profession de chirurgien. Une expérience de mort imminente (NDE) dans les années 1970 lui permet une reconnexion à sa lignée familiale de porteurs des enseignements toltèques. Il explique qu’à ce moment-là, dans un état expansé de conscience, il a compris que la tradition toltèque contenait tout ce dont nous avions besoin pour nous guérir. Il propose alors, de nombreux séminaires aux Etats-Unis, qui réservent un accueil très enthousiaste à ses enseignements. En 1997, ce livre sera vendu à plus de quatre millions d’exemplaires, il s’agit d’un succès populaire.

Maud Séjournant, directrice d’édition chez Jouvence, psychothérapeute et formée au chamanisme toltèque fait publier en France les livres de Don Miguel Ruiz, qui connaissent le même succès. Contrairement aux écrits de Carlos Castaneda, Don Miguel Ruiz touche le grand public et ses livres sont déclinés dans les formations, les séminaires d’entreprises etc.

Sa lignée familiale continue, il a formé ses deux fils pour poursuivre cette mission de vie trans-générationnelle, se souvenir, garder intacts et transmettre les enseignements toltèques au plus grand nombre, maintenant que ces enseignements sont ouverts à tous.

Les quatre accords toltèques 

La théorie de Don Miguel Ruiz est la suivante : nous vivons avec des accords inconscients de vie et nous alignons nos pensées, nos actions, nos ressentis sur ces accords inconscients.

Certains accords toltèques peuvent nous apporter de la joie ou du bonheur, d’autres, au contraire nous amener à construire une vie de souffrance et de peine. Il s’agit de nos peurs, de nos croyances et de nos blessures, mais pas seulement, nous avons à l’intérieur de nous-mêmes un système de perception de la réalité.

Afin de retrouver notre intégrité, notre estime personnelle, notre paix et notre responsabilité dans tous les actes de notre vie, Don Miguel Ruiz propose quatre accords :

  1. Etre impeccable avec nos paroles

(Be impeccable with your word.)

  1. Ne pas prendre les choses de manière personnelle

(Don’t take anything personally.)

  1. Ne pas faire de suppositions

(Don’t make assumptions.)

  1. Toujours faire de son mieux

(Always do your best)

Don Miguel Ruiz rajoutera par la suite un cinquième accord :

  1. Etre sceptique mais apprendre à écouter

(Be sceptical but learn to listen.)

L’application des quatre accords toltèques 

-Etre impeccable avec nos paroles

(Be impeccable with your word.)

 

Le premier accord relève de la notion d’impeccabilité, notion reprise fréquemment par Don Juan, dans ses enseignements. Elle recoupe la notion d’intégrité, il s’agit de parler avec intégrité, sincérité et authenticité. Cela pourrait vous laisser croire qu’il y a une notion de bien et de mal et qu’il s’agirait d’un dogme ou d’une religion. Et bien, non, car le but de cet accord est au contraire, de nous obliger à être au plus près de notre sincérité et de notre intégrité et d’avoir le courage et la franchise de le dire. Et de ne dire que cela.

En fait, nous pourrions aussi dire qu’il s’agit d’un usage différent du langage que celui que nous faisons habituellement. Par exemple, dire« Bonjour » relève d’une formule de politesse. Si vous appliquez le premier accord toltèque et si vous êtes impeccables avec les mots, vous dites« Bonjour » aux personnes à qui vous souhaitez sincèrement que le jour soit un « bon » jour pour elles. Si ce n’est pas ce qui est dans votre cœur, vous ne pouvez pas le dire sans trahir votre intégrité.

Exercice : Amusez vous à écouter dans un premier temps, ce que vous dites de manière automatique et demandez-vous simplement si vous êtes en accord avec la signification profonde des mots que vous éparpillez dans l’Univers.

-Ne pas prendre les choses de manière personnelle

(Don’t take anything personally.)

Le deuxième accord révèle un fait essentiel, dont nous n’avons pas souvent conscience. Je pourrai le résumer ainsi : « les autres ne parlent que d’eux-mêmes et ne jugent que par rapport à eux-mêmes ». Ceci est fort compréhensible intellectuellement. Nous avons tous notre propre système de perception et d’analyse du monde, nous avons tous nos propres traumatismes, nos propres blessures, nos propres peurs et nos propres croyances. Alors pourquoi prenons-nous personnellement ce que les autres nous disent et pourquoi réagissons-nous émotionnellement en permanence ? Peut-être parce que nous voulons être aimé, apprécié, compris. Peut-être par ce que nous voulons contrôler l’extérieur, les autres et le monde en général.

Ce deuxième accord nous ramène à nous-mêmes, nous pouvons voir, entendre, sentir et ressentir et nous pouvons ne pas réagir, en maitrisant nos pensées, nos émotions et nos ressentis. Cette attitude ne se décide pas seulement, elle fait partie du chemin de travail personnel pour passer du« laisser-aller » émotionnel comme l’appelle Don Juan au lâcher-prise dont parle Don Miguel.

Exercice : Vous pouvez observer les domaines dans lesquels vous avez besoin, de vous sentir libre. Dans ces mêmes domaines, observez vos réactions aux comportements des autres, les jugez-vous, les critiquez-vous, commentez-vous leurs vies etc.

Là où vous souhaitez être libre, offrez la même liberté aux autres.

Dans ce domaine de la psychologie intérieure, il est tellement facile d’écrire ces profondes vérités et tellement difficile de les appliquer. Amusez-vous en observant cela, cela va vous aider à appliquer le deuxième accord. 

– Ne pas faire de suppositions

(Don’t make assumptions )

Ce troisième accord s’adresse plus directement à votre fonctionnement mental, à cette habitude infantile de demander « pourquoi » et de s’inventer des réponses. L’enfant de deux à trois ans, voire plus tard et à l’adolescence va demander pourquoi ou faire des suppositions pour tenter de comprendre le monde mais il ne va pas croire ses suppositions.

A l’âge adulte, la différence est significative, nous croyons que ce que nous pensons est vrai. Pourquoi ? Parce que nous sommes gagnés par la maladie de « l’importance personnelle », nous sommes convaincus que nous sommes importants, que tout ce qui se passe dans notre vie est important et nous faisons des drames pour amplifier cette pseudo-réalité.

Exercice : Observez vos paroles ou vos pensées. Vous pensez à une attitude étonnante d’un ami et au lieu, d’être impeccable en vous disant simplement « cette attitude est étonnante », votre fonctionnement mental va partir au galop et vous allez mettre sur pieds un scénario avec une pseudo-réalité et le piège est que vous allez vous auto-hypnotiser. Vous allez croire ce que vous inventez et agir par rapport à cela, d’où les nombreux malentendus. Le plus simple aurait été, peut-être d’interroger votre ami et de lui dire « ton attitude m’a étonné, est-ce que tu peux me l’expliquer ? »

 

– Toujours faire de son mieux (Always do your best)

En psychologie positive, les chercheurs étudient la notion de perfection, comme une notion qui entraîne de nombreuses émotions négatives. Nous voulons être parfait, nous voulons que les autres soient parfaits, etc. Nous construisons des illusions mentales de perfection. La vie quotidienne et la réalité extérieure nous enseignent que la perfection est un but idéal et non une réalité concrète.

Comment être satisfaits, heureux et épanouis tout en sachant que la perfection est par définition, inatteignable car inhumaine ?

Reprendre pieds dans le présent et se donner totalement dans chaque instant. Donner toute son énergie, ses compétences, ses qualités et son temps pour la tâche que nous avons décidé d’accomplir. Un fois accomplie, cette tâche peut nous apporter un sentiment d’accomplissement, même si tout n’est pas parfait. Nous sommes allés au bout de nous-mêmes, aujourd’hui.

Exercice : Observez les domaines dans lesquels vous êtes insatisfaits et mettez en œuvre des actions simples, limitées dans le temps et quantifiables pour vous rapprocher de votre but. Après chaque action accomplie en donnant le meilleur de vous –mêmes, observez le chemin parcouru et le sentiment qui vous envahit.

 

-Etre sceptique mais apprendre à écouter

(Be sceptical but learn to listen.)

 

Ce dernier accord, ajouté après les quatre premiers insiste sur l’illusion de notre dialogue intérieur. Nous croyons que ce que nous pensons est vrai, nous croyons que ce que nous voyons est vrai, nous croyons que ce que nous sentons est vrai etc. L’invitation de Don Miguel est de nous interroger sur la véracité de tout ce que nous vivons et de créer un lieu de silence à l’intérieur de nous pour pouvoir écouter.

Cet accord reprend des thèmes toltèques développés par Don Juan sur le fait que nous avons un dialogue intérieur permanent et que nous donnons crédit à tous ces bavardages. La première action à apprendre est de stopper notre dialogue intérieur pour entendre le dialogue de l’Univers.

Etre capable d’écouter signifie, comme dans les groupes de paroles aussi d’être capable de se taire et de laisser autant de place à la vérité de l’autre qu’à la sienne. Vaste programme.

Exercice : Choisissez une journée, pendant laquelle vous décidez d’écouter les autres, de ne pas leur couper la parole, de ne pas leur donner de conseils ou de directives et de ne pas donner votre opinion. Observez à la fin de la journée comment vous vous sentez.

 

En conclusion

« Les quatre accords toltèques » nous invitent à un voyage intérieur qui permet de relier une sagesse ancienne à des pratiques modernes d’épanouissement personnel. Les particuliers, comme les entreprises ont mis en œuvre ses principes et cela apporte une contribution originale à la recherche de bien-être et d’harmonie de ce début du 21èmesiècle.

Restons sceptiques et écoutons.

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Auteur : Marielle Jimenez

Psychologue diplômée de l’Université de Grenoble

Cabinet de Psychologie positive tel : 06 73 36 03 04

Masters de pratique toltèque : Toltec School of light et Maud Séjournant.

 

Bibliographie :

Carlos Castaneda« L’herbe du diable et la petite fumée » Le soleil noir 1972.

Don Miguel Ruiz « les quatre accords toltèques, la voie de la liberté personnelle » Jouvence 1999

Tal Ben-Shahar « L’apprentissage de l’imperfection » Belfond 2010

http://www.miguelruiz.com

 

 

Comment reconnaitre les addictions ou les dépendances ?

Comment reconnaitre les addictions ou les dépendances ?

Qu'est-ce qu'une addiction ? 

Il s’agit d’un besoin, une habitude dont nous ne nous rendons pas compte mais qui pose problème lorsque nous ne pouvons plus satisfaire le besoin ou garder l’habitude.

Si nous nous en rendons compte, nous croyons que nous pouvons arrêter lorsque nous le voulons et que nous contrôlons cette habitude.

Les différentes addictions :

Dépendance affective ou à une personne : le besoin de voir, d’entendre, d’être en présence, de contrôler les mouvements, de connaitre où est une personne. Cela se révèle si nous avons des moments d’angoisse ou de panique si nous ne pouvons pas voir, entendre, être en la présence, savoir où est une personne. L’intensité d’inquiétude, de soucis, de peurs est anormalement importante et surtout irrationnelle. Le stress ou la panique ne peuvent pas être diminués avec des raisonnements rationnels.

Dépendance à un produit : tabac, alcool, drogues, nourriture, sucre …

Le besoin de consommer le produit est irressistible, nous ne pouvons pas nous contrôler et si nous manquons de produit, nous nous retrouvons dans un état de stress, d’angoisse, de mal être, de panique, de crise d’angoisse …

Dépendance à un comportement : besoin d’acte sexuel, de manger, d’acheter, de bouger, de parler, de faire du sport, de regarder des écrans, de jouer à des jeux vidéos ou des jeux d’argent, de regarder la television, de manipuler son portable, de se laver, de se maquiller, de dormir, de s’isoler, de travailler intensément, ….

Un comportement répétitif, identique apporte un sentiment de sécurité et de bien-être, la dépendance est visible lorsque le comportement n’est pas possible et que la personne se sent mal, stressée, agitée, instable, violente, dépressive, en crise d’angoisse …

Les addictions ou les dépendances sont souvent invisibles tant que nous les satisfaisons. Souvent, nous prenons conscience d’une addiction seulement quand nous ne pouvons plus la satisfaire. C’est en partie pour cela que la période du Covid et les confinements ont révélés de nombreuses failles dans l’équilibre psychologiques de la population, des plus jeunes aux plus agés. Certaines addictions n’ont plus pu être satisfaites du fait de la pandémie.

Nous ne voulons pas reconnaitre une addiction. Pourquoi ?

Nous croyons que l’addiction nous fait du bien et nous nous disons qu’elle est normale. Souvent, nous nous entourons de personnes qui ont la même addiction que nous, ce qui permet de la valider. Mais en fait l’addiction en elle-même n’est pas le vrai problème, elle est juste une défense pour nous protéger de la prise de conscience du vrai problème. Soit inconsciemment, nous ne nous sentons pas capable de faire face à la réalité, soit nous souhaitons fuir la réalité et rester dans le déni. L’addiction vient complètement empécher la prise de conscience, en général. Se sevrer d’une addiction fait souffrir sur le moment et nous n’avons pas envie de souffrir, ni de faire l’effort de dépasser l’inconfort d’un sevrage.

Qu’est-ce qui est le plus difficile, garder ou arrêter une dépendances ?

Le dilemme est là, nous voudrions contrôler nos dépendances, pour nous donner l’impression que nous contrôlons notre vie. Mais notre dépendance, notre addiction controle notre vie, avec plus ou moins d’inconvénient. Une personne qui a une dépendance à une drogue va passer le plus clair de son temps à chercher de l’argent pour acheter sa drogue. Elle va peu à peu se désociabiliser, tromper ou voler les personnes de son entourage et perdre toutes relations sociales pour continuer à consommer sa drogue, jusqu’à la mort. Ceci est un exemple extrème mais que nous voyons beaucoup dans le cas du tabac, de l’alcool, des drogues dures …

Comment arrêter une dépendance ?

Tout d’abord, nous devons définir le pourquoi. Pourquoi nous voulons arrêter cette dépendance ? A partir de cette question, il convient de se faire soutenir, aider et accompagner par un thérapeute spécialisé dans les addictions, et si possible faire partie d’un groupe de soutien psychologique. Il faut aussi comprendre que plus le comportement est ancien, plus il est installé, plus il va falloir avoir de la patience et faire des efforts pour le transformer. Mais cela est possible et nous pouvons reprendre le contrôle sur nos dépendances, avec divers stratégies et techniques psychothérapeutiques ou énergétiques.

Gagner en estime de soi, en amour de soi et en confiance en soi

Le travail psychologique va s’orienter sur comment nous prenons soin de nous, comment nous nous estimons, comment nous nous évaluons, comment nous nous aimons et comment nous avons confiance en nous. Cet examen doit se faire avec un tiers ou un thérapeute, pour qu’un regard extérieur vienne rappeler le rapport au réel, aux faits, à ce que l’extérieur voit de la dépendance.

Attention de ne pas remplacer une addiction par une autre addiction

Par exemple, lors de l’arrêt du tabac, une dépendance aux sucreries peut se mettre en place. Lors de l’arrêt des drogues dures, le passage à l’alcool est souvent observé. Lors de l’arrêt de l’alcool, des comportements de dépendances aux jeux, aux drogues peuvent se passer. En même temps, d’une dépendance à une autre, les causes peuvent s’observer et petit à petit, les comportements peuvent s’améliorer. A la gravité de certaines addictions avec des risque de mort, des addictions moins dangereuses peuvent se substituer pendant le traitement psychothérapeutique jusqu’à ce qu’un équilibre psychologique soit construit. Ce sont souvent des traitements sur de longues périodes, mais qui aboutissent à la guerison des addictions pour une libération de la personne. Les techniques comportementalistes (TCC) fonctionnent bien, ainsi que l’EMDR conviennent accompagnées d’autres techniques comme le magnétisme, les soins énérgétiques, l’hypnose, la sophrologie, les massages, la poterie, l’art-thérapie, le chant, la danse, le sport, la marche … A chacun de trouver son chemin vers son propre équilibre.

Article écrit par Marielle Jimenez sans intelligence artificielle.

Télévision et autres objets numériques

Télévision et autres objets numériques

J’ai une télévision dans ma tête !

Pourquoi un écran de télévision, de téléphone ou d’ordinateur peut nous fasciner au point d’en oublier le temps, nos obligations voire nos besoins naturels ?

Parce que nous avons à l’intérieur de nous, cette télévision qui nous montre des images, qui nous fait des discours, qui suscite des émotions et qui veut à tout prix, attirer totalement notre attention.

Par exemple, écoutons nos pensées et demandons-nous ce qu’elles sont en train de nous raconter ? Cette simple question et cette posture d’introspection nous amène à distinguer notre télévision intérieure, du spectateur qui regarde cette télévision c’est-à-dire ce que je nomme « nous ».

Ensuite, la deuxième gymnastique mentale à faire et de regarder cette télévision, d’écouter et de ressentir en s’interrogeant, « est-ce vrai ? Est-ce que cela s’est déjà passé et est-ce que cela va se produire ? »

Une célèbre technique américaine d’exploration mentale et de guérison psychologique procède ainsi. Byron Katie a popularisé cette méthode simple de confrontation de notre dialogue intérieur aux questions simples. Dans l’antiquité déjà, des principes philosophiques de Socrate proposent une épreuve en trois étapes, les trois passoires à toute affirmation émise par une personne. Socrate nomme cela les trois filtres. Le premier est celui de la vérité, est-ce que c’est vrai ?

Le second est celui de la bonté, est-ce que c’est bon, est-ce que c’est quelque chose de bien ?

Le troisième filtre est celui de l’utilité, est-ce utile de penser, éprouver ou ressentir cela ?

Cette gymnastique mentale, car il s’agit bien de mettre en mouvement ce qui se passe à l’intérieur de nous, amène plusieurs avantages :

  • L’obligation de ralentir et de se poser pour faire cette introspection
  • D’écouter nos pensées, de prendre conscience de nos émotions et d’identifier nos ressentis physiques
  • De les analyser, de s’interroger et de les passer à l’épreuve de la réalité
  • De pouvoir transformer ce qui se passe à l’intérieur de nous, naturellement, sans effort.

Le discours n’a aucune utilité dans ce genre d’activité, seul le vécu parle. 

A vous de faire des expériences et d’avancer sur ce chemin.

Merci.

Références : 

Byron Katie « The Work »

Socrate Les trois passoires.

Le vol du pic-vert

Le vol du pic-vert

Le pic-vert bat puissamment des ailes, puis il les replie. 

Il monte et il descend, alternant les phases d’activité et les phases de repos.

Son déplacement ressemble à une ondulation au lieu d’une ligne droite.  Il mobilise son énergie de vie et il relâche.

Après cet été, où certains ont pu se reposer, la rentrée nous rappelle que l’activité reprend puissamment le dessus. Les écoles, les entreprises, les magasins, les transports etc, le mouvement de la vie s’accélère.

Comment garder encore un moment cette douceur des vacances ?

En repliant ses ailes, comme le pic-vert ! 

En s’agitant le minimum et en revenant à la tranquillité, le plus souvent possible.

Entre midi et deux heures, je suis allée me dégourdir les jambes en m’interrogeant sur comment garder l’esprit des vacances, tout en travaillant. 

Je suis allée déposer des courriers dans différents lieux de la ville de Voiron, et j’ai essayé d’imaginer que j’étais en vacances dans cette ville. Je découvrais cette ville comme un lieu nouveau, je regardais la couleur des balcons, des volets. Je mettais des lunettes de touriste et j’ai effectivement découvert de nouveaux détails amusants.

Je croyais connaître cette ville depuis mon enfance et j’ai regardé différemment.

Lors de chacun de mes rendez-vous de l’après-midi, j’ai mis ces nouvelles lunettes qui remettent à zéro toutes les croyances et j’ai écouté, regardé, découvert. 

Après plus de 6 heures de rendez-vous, j’étais fraiche, en forme et je n’avais même pas faim !

J’avais tout vécu comme si c’était la première fois, comment si j’étais en vacances, en voyage, comme si régulièrement, je repliais mes ailes pour m’abandonner à la douceur du lâcher-prise.

Je vous propose de tester cette expérience, par vous-même et à votre manière. 

– Dans vos activités habituelles, trouvez de micro-moments pour tout relâcher, les tensions de votre corps, les émotions et les pensées. 

– Appuyez sur le bouton Off et puis reprenez votre activité. Ce moment peut durer 10 secondes ou plus, peu importe. En faisant cela régulièrement, vous entretenez votre détente tout en travaillant. 

– Vous avez même le droit de vous imaginer à la plage, à la montagne, sur votre paddle ou dans le pays de vos rêves pendant que vous repliez vos ailes. Et de sourire de ce petit jeu.

Entre deux puissants battements d’ailes, abandonnez-vous !

Respirez.

Se vider la tête

Se vider la tête

Chronique de Février 2021
Comment se vider la tête ?

Par moment, nous avons besoin d’éteindre ce qui se passe dans notre tête, pour écouter, pour se concentrer, pour s’investir dans une tâche complètement, pour dormir etc.

Ce qui se passe dans notre tête est comme un écran de télévision ou d’ordinateur. Il y a des images, des sons, des personnages et des différents programmes. Certains changent régulièrement, d’autres passent en boucle pendant une période ou des décennies.

Un traumatisme, par exemple est un programme qui revient spontanément, sans qu’il soit invité avec des images et des sons qui nous font violence. Ce programme coupe les programmes, en cours, qui étaient, eux plus positifs et constructifs. Le programme du traumatisme nous ramène au passé de l’évènements traumatique et nous déconnecte de l’instant présent et du réel.

Comment arrêter cela et se vider la tête ?

Comment faites-vous pour éteindre votre écran de télévision ou d’ordinateur ?

Il arrive que cela soit facile en prenant la télécommande ou en rabattant l’écran de son ordinateur.

Il arrive que cela soit difficile et que les heures avancent sans que ce geste soit possible. 

Pourquoi ?

Parce que vous n’arrivez pas à mettre un terme à ce qui se passe dans votre tête.

Mode d’emploi 

Cela peut prendre un certain temps et se faire sur plusieurs jours.

Prenez un carnet ou ouvrez un fichier.

Faites une liste de tout ce que vous avez dans votre tête.*

A faire, A acheter, A planifier, A organiser, A dire, A écrire, A exécuter, Etc …..

Dès qu’une idée nouvelle arrive, notez la.

Ceci demande une discipline qui s’acquiert facilement car le bénéfice est énorme.

Il s’agit simplement de faire un grand rangement pour apprécier l’harmonie de savoir que chaque chose est à sa place.

A un moment donné, les informations seront non plus obligées de tourner régulièrement dans votre tête, elles seront notés à l’extérieur de vous et ranger.

Ensuite, il faudra passer à un plan d’exécution et nous verrons cela le mois prochain, avec l’arrivée du printemps.

* il existe des applications de listes pour smartphone : TO DO, ou d’autres selon vos gouts et vos habitudes.

LA PSYCHOLOGIE POSITIVE – MARIELLE JIMENEZ

Introduction

Il existe une anecdote qui illustre la naissance de la psychologie positive dans l’esprit d’un chercheur américain en psychologie, Martin Seligman.
Il était dans un avion, et discutait avec un chef d’entreprise. Martin Seligman expliquait qu’il menait des recherches en psychologie sur le thème de l’impuissance comme facteur majeur de la dépression. Le chef d’entreprise reliait ce thème à son vécu, les employés de son entreprise, leur motivation,leur optimisme et donc leur créativité, vecteur de réussite de l’entreprise. Ce dernier demanda à Martin Seligman pourquoi il n’étudiait qu’un aspect des choses, l’aspect négatif, alors qu’il y a deux faces à chaque chose, le négatif et aussi le positif.

Martin Seligman explique qu’il a eu une prise de conscience et de là, est née la psychologie positive. Il décide d’étudier le bien être, l’optimisme, la motivation, face positive des troubles psychologiques.
Jusqu’à présent, la psychologie traditionnelle s’intéresse à aider les personnes qui vont mal à aller bien en explorant les difficultés et problèmes rencontrés d’une manière générale avec différentes techniques.

La Psychologie Positive s’intéresse à aider les personnes à aller toujours mieux qu’elles aillent bien ou mal au départ.

Définition de l’école de psychologie positive américaine

La psychologie positive est une école de pensée proche des thèmes de la psychologie humaniste et une spécialité de la psychologie orientée vers le développement personnel et le changement social.

Le psychologue Martin E.P. Seligman de l’université de Pennsylvanie,président de l’American Psychological Association en 1998, créateur du Positive Psychology Center dirige cet organisme sans but lucratif. Il étudie le bonheur et toute expérience subjective positive.
Le premier congrès de la science du bonheur s’est tenu à Washington en 2006
Le courant de la psychologie positive considère simplement qu’à côté des multiples problèmes et dysfonctionnements individuels et collectifs s’exprime et se développe toute une vie riche de sens et de potentialités. Elle est donc une partie intégrante de la psychologie clinique, laquelle traite des processus normaux et pathologiques.
En se préoccupant de ce qui arrime l’individu à sa vie et au monde, elle aborde souvent des questions philosophiques, notamment le sens de la vie ou le système de croyances,et même de philosophie morale en soulignant l’intérêt de l’engagement, ou de l’activité (le flow de Mihaly Csikszentmihalyi).

Pour le Positive Psychology Center, les vertus et forces morales mises en avant sont :
amour et travail, courage, compassion, résilience, créativité,curiosité, intégrité, connaissance de soi, modération, contrôle de soi, sagesse [2].

Les valeurs collectives et idéaux sociaux sont :
justice, responsabilité,civisme, parentalité, soutien, éthique professionnelle, leadership, espritd’équipe au travail, projet et tolérance [3].

La psychologie positive porte sur des thèmes traditionnels comme ceux de la connaissance de soi, de la spiritualité ou plus simplement de l’attention aux motivations ou à l’estime de soi. Elle présente aussi des affinités avec les psychothérapies, dont notamment les psychothérapies cognitivo-comportementales, auxquelles se rattachent des techniques telles que la gestion des émotions et la logothérapie (thérapie par le sens).
Christophe Petterson s’est attaché dans ce cadre, autour des années 2000, aux aspects positifs et dynamiques du caractère ou de la personnalité,et, ne retenant que les plus universels regroupés autour de six vertus, a conçu un questionnaire pour en mesurer l’intensité : questionnaire Valeurs InActions, le VIA-IS composé de 240 items, soit 10 pour chacune des 24 forces identifiées et retenues. Ce test est accessible pour tous et sa passation est gratuite.
La psychologie positive se diffuse rapidement dans le monde universitaire. Déjà,en 2005, plus de cinquante groupes de recherche impliquant plus de 150 universitaires dans diverses régions du monde s’intéressaient à ces thématiques. Plusieurs dizaines d’universités américaines et européennes dispensent des cours sur la psychologie positive [4].
Trois niveaux d’étude de l’être humain : personnel, interpersonnel et social.
La psychologie positive ne prend pas seulement en compte la personne humaine en tant qu’individu, mais aussi en tant qu’être en relation avec les autres, inséré dans un tissu social. Elle concerne donc également les relations interpersonnelles et les questions sociales, voire politiques. Ainsi, la psychologie positive peut tout aussi bien concerner l’épanouissement des élèves d’un collège, les bonnes relations au sein d’une équipe de travail ou encore le mode de communication entre diplomates élaborant un traité de paix.

La pratique d’une psychologue positive
Par exemple, dans ma pratique de psychologue, un chef d’entreprise m’a demandé d’intervenir auprès de l’ensemble des membres de l’entreprise dans le but d’apporter plus d’harmonie de manière générale. Concrètement, j’ai défini un protocole d’entretiens individuels identique pour tous, d’une durée d’une heure, dans un local de l’entreprise. J’ai posé à tous, les deux mêmes questions et j’ai noté l’ensemble des réponses.
Elles étaient les suivantes :
-qu’est-ce qui se passe bien dans l’entreprise ?
-qu’est-ce qui peut être amélioré ?
Après avoir recueilli l’ensemble des informations, j’en ai fait un compte rendu auchef d’entreprise en respectant l’anonymat des propos. Il a eu la satisfaction d’avoir une photographie psychologique de son entreprise. Des axes de travail ont été choisis et des propositions positives ont été faites aux employés sous forme de formations, groupes de travail etc. Une dynamique de résolution de problèmes a pris le pas sur la tendance aux critiques et plaintes diverses. La majorité a adhéré à cette attitude positive et l’évolution positive se poursuit, même plusieurs années après cette intervention.
Auprès des enfants ou des adultes, les consultations en psychologie positive ne ressemblent pas à ce que nous avons l’habitude de voir dans les films de Woody Allen. Les personnes me consultent parce que quelque chose les fait souffrir en général, ils sont malheureux ou n’arrivent pas à être ou faire ce qu’ils souhaitent. Lors de la première consultation afin d’établir un diagnostic clair, j’écoute tout ce que la personne a à dire, lui demandant de préciser ce que je ne comprends pas, d’organiser son discours, ses émotions et ses comportements. Lorsqu’enfin, une image claire apparait, je verbalise cette image et la propose à mon consultant. Ensemble, nous affinons cette base de travail et je demande à la personne :
« si maintenant, vous aviez une baguette magique, si tout était possible qu’est-ce que vous changeriez dans votre vie ? »
A partir de la réponse, la plus détaillée possible, nous commençons à travailler en terme positif. Trouver les ressources intérieures pour réaliser cette solution devient l’objectif essentiel de la psychothérapie.
Ceci ne fonctionne pas avec les jeunes enfants ou les personnes trop dépressives.
En ce qui concerne les enfants, je propose des techniques où nous inventons ensemble des contes et faisons le travail psychothérapeutique de recherches et d’éveil des ressources intérieures au travers de personnages imaginaires.
Pour les personnes qui présentent des symptômes dépressifs importants, je leur fait remarquer que s’ils consultent une psychologue, il y a une partie d’eux qui porte des espoirs et des envies. Nous allons ensemble à la recherche des attitudes ou des comportements qui portent cette envie de vivre.

La psychologie positive nous ouvre sur le monde.

La psychologie positive, de part sa nature enthousiaste et positive va à la rencontrede courants spirituels comme les sagesses des peuples premiers dont le chamanisme fait partie, le bouddhisme, la sagesse hindoue et toutes les techniques de bien être, spirituelles, religieuses ou profanes.
Le danger serait de confondre un cheminement spirituel de plusieurs années et des techniques de psychothérapie de quelques heures. N’empêche que la psychologie positive, comme d’autres techniques de développement personnel, permet d’explorer de manière accessible des domaines jusqu’à présent, réservés à des initiés.
Contrairementà d’autres courants de psychologie, la psychologie positive ne craint pas de s’ouvrir à d’autres domaines, d’en tirer des outils et de garder une attitude expérimentale et scientifique.

Quelques approches de la psychologie positive.

– La psychologie du bonheur par Katia Mayrand , journaliste, Montréal, Canada
La thèse développée est qu’il est possible de déconditionner son cerveau pour le reconditionner au bonheur, si besoin est. Toute l’attention est portée sur ce qui va bien, ce qui se passe bien, ce qui fait plaisir etc.
Lesconseils de vie donnés sont :

Soyez gentil.

Profitez des petits bonheurs de la vie.

Ayez un mentor.

Apprenez à pardonner.

Investissez temps et énergie dans la famille et les amis.

Prenez soin de votre corps et de votre santé.

Développez des stratégies pour faire face au stress et aux difficultés.

– Martin Seligman a développé des exercices simples et efficaces pour améliorer le bien-être de chacun Sources «The Science of Happiness», Harvard Magazine
L’un d’eux consiste à tenir un journal de gratitude dans lequel vous écrivez, chaque soir, trois choses positives qui vous sont arrivées au cours de la journée et de quelle façon vous y avaient contribué.
Ensuite,vous pouvez pratiquer l’exercice de gratitude et remercier d’une manière générale vous-mêmes, la vie, vos parents, amis ou ennemis pour tout ce qu’ils vous apportent. Vous pouvez le faire de manière intérieure ou écrire des lettres de gratitude et les donner aux personnes concernées. Ceci améliore grandement votre sentiment de bien être.
Enfin, vous pouvez décider d’une action altruiste, gratuite à l’encontre de quelqu’un,faire preuve de gentillesse dans la vie de tous les jours et surtout, observez les changements qui résultent de vos nouvelles attitudes.

– L’Apprentissagedu bonheur de Tal BEN-SHAHAR
Janvier 2008 Belfond Etranger
Tal BEN-SHAHAR est docteur en philosophie dans la prestigieuse université d’Harvard aux Etats-Unis, ses cours sont parmi les plus suivis et avec un taux de satisfaction incroyable. Qu’enseigne-t-il pour attirer autant d’étudiants ? Il enseigne la science du bonheur ! Et ses enseignements sont simples, compréhensibles par tous et il invente des images pour nous faire comprendre sa psychologie du bonheur. Il a la théorie du hamburger, le principe des lasagnes etc. Il propose des attitudes différentes,des axes de compréhension et des exercices simples pour être« mieux ». Dans son livre, l’apprentissage du bonheur, il reprend lestravaux de Martin Seligman et de Mihaly Csikszentmihalyi, en nous expliquant clairement comment utiliser ces recherches universitaires dans notre vie quotidienne.
Dans son livre, l’Apprentissage del’imperfection, il nous explique que la cause de notre malheur existentiel est d’être en quête d’une perfection de vie inatteignable. Il nous offre, alors une mine d’exercices simples et intelligents :
apprendre à être des parents« suffisamment bons »,
pratiquer la compassion pour soi, l
a chasse aux « oui mais »,
se donner la « permission d’être humain »,
appliquer la « règle d’or du juste milieu »… Des recettes pour être plus heureux et plus réaliste.

– « Les quatre accords toltèques » de Don MiguelRuiz, édition Jouvence
Né d’une mère curandera (guérisseuse) etd’un grand-père nagual (chaman toltèque), Don Miguel Ruiz fait des études de médecine et devient chirurgien. Sa vie bascule lors d’une expérience de mort imminente qui l’aurait inspiré à chercher des réponses aux questions de l’existence dans la tradition toltèque.
Son livre s’est vendu à plus de 4 millions d’exemplaires, dans de nombreuses langues.
Qu’apporte cet homme ?
Il apporte des principes de vie simple et positive, inspirés d’une culture amérindienne et de traditions orales ancestrales.
Ces principes sont au nombre de quatre, les quatre accords toltèques
Que votre parole soit impeccable.
Parlez avec intégrité,
ne dites que ce que vous pensez.
N’utilisez pas la parolecontre vous-même, ni pour médire d’autrui
Quoiqu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle.
Ce queles autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité, deleur rêve. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n’êtes plus victime desouffrances inutiles.
Nefaites pas de suppositions.
Ayez lecourage de poser des questions et d’exprimer vos vrais désirs.
Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames.
Faites toujours de votre mieux.
Votre »mieux » change d’instant en instant. Quelles que soient lescirconstances faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger,de vous culpabiliser et d’avoir des regrets.
Don MiguelRuiz a ajouté un cinquième accord Toltèque
Soyez sceptique, mais apprenez à écouter
Ne vouscroyez pas vous même, ni personne d’autre. Utilisez la force du doute pour remettre en question tout ce que vous entendez : est ce vraiment la vérité ? Ecoutez l’intention qui sous-tend les mots et vous comprendrez le véritable message.

Ces principes simples et inspirés d’une très ancienne tradition de la civilisation toltèque ont reçu un accueil extraordinaire dans le public. Des séminaires de développement personnel et des techniques de management ont repris ces principes.

En conclusion

La psychologie positive est un courant de la psychologie qui se nourrit de tous les apports des courants précédents, voire les dépasse en intégrant d’autres axes de recherches et de réflexion qui dépassent le champ de la psychologie. La philosophie, la spiritualité, les enseignements des peuples premiers, la méditation, les arts etc bref, tout ce qui peut contribuer à atteindre le bonheur est invité à rejoindre ce nouveau courant de la psychologie, dans une approche expérimentale et scientifique innovante.
Lepsychologue peut devenir créatif, innovant, ou tout simplement humain car il est partie prenante de cette quête du bonheur.

↑ Bibliographie :
Page d’accueil du Positive PsychologyCenter [archive]
↑ Page d’accueil du Positive PsychologyCenter [archive]
↑ Seligman, M. E.P., Steen, T. A., Park, N., & Peterson, C. (2005). Positivepsychology progress; Empirical validation of interventions. AmericanPsychologist, 60 (5), 410-421. (p. 413)
↑ Gable, S. L.& Haidt, J. (2005). What (and why) is positive psychology ? Review ofGeneral Psychology, 9 (2), 103-110 (p. 104).
↑ Jacques Lecomte(dir.) (2009). Introduction à la psychologie positive, Paris, Dunod.
↑ Jacques Lecomte(dir.) (2009). Introduction à la psychologie positive, Paris, Dunod.
JacquesLecomte (dir.) (2009). Introduction à la psychologie positive, Paris, Dunod.
JeanCottraux, La psychologie positive. Un nouveau modèle pour la psychothérapie etla prévention ? Siteafforthecc.org
Détailen français des vertus et des forces Article de Jean Heutte,octobre 2006
Bibliographie[modifier]
LagacheD., L’Unité de la psychologie , Quadrige Grands Textes, PUF, 7e édition, juin2004.
CottrauxJean (2007), La force avec soi. Pour une psychologie positive, Paris, ÉditionsOdile Jacob.
Mihaly Csikszentmihalyi(2004), Vivre – La psychologie du bonheur, Robert Laffont.
GaucherRenaud (2010). La psychologie positive ou l’étude scientifique du meilleur denous-mêmes, Paris, L’Harmattan.
LecomteJacques (dir.) (2009). Introduction à la psychologie positive, Paris, Dunod.
Béatrice Millêtre (2009), Prendre la viedu bon côté : pratiques du bien-être mental , Paris, Éditions Odile Jacob.
Peterson Christopher, SeligmanMartin,Character Strenghts and Virtues. A Hanbook and Classification (2004), NewYork, Oxford University Press.
Seligman Martin E. P. (2002), AuthenticHappiness, New York,Free Press.
Snyder C. R., Lopez S. J. (2002), Handbookof Positive Psychology, Oxford, Oxford UniversityPress.
Liensexternes[modifier]
Psychologiepositive.info, sitefrancophone sur la psychologie positive
Psychologie-positive.net, sitefrancophone sur la psychologie positive
AuthenticHappiness (Pensyvanie)
Positive Psychology Center

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3 Conseils pour être heureux

3 CONSEILS et SUGGESTIONS POUR UN ÉTÉ HEUREUX

1. RIRE

Forcez vous un peu à rire et puis c’est parti !

Riez pour rien ou pour tout !

Lisez des livres humoristiques et riez !

Écoutez des blagues.

Prévoyez une soirée blagues où chacun doit amener des blagues et les raconter, à tour de rôle toute la soirée. Aucun autre sujet n’est autorisé.

Faites des grimaces devant votre miroir ou prenez vous en photo.

Imaginez une journée blagues dans votre ville, j’imagine souvent cela lorsque je suis à Paris et dans le métro. D’ailleurs, souvent j’éclate de rire !

2. S’ÉMERVEILLER

Allez vers le beau, le merveilleux.

Écoutez de la bonne musique.

Goutez de bons plats.

Lisez de bons livres.

Allez au cinéma voir un beau film.

Visitez un beau musée.

Faites une activité qui vous met en extase, qui vous fait perdre la notion du temps.

Si vous n’avez pas d’idée, demandez autour de vous, ce que vos proches ont vécu de merveilleux ces derniers temps ou cherchez ce qui existe autour de vous sur internet, en vous promenant …

Flânez et perdez vous, même dans votre propre lieu de résidence.

3. DÉCOUVRIR

Changez de route ou d’itinéraires.

Cassez vos habitudes.

Faites les choses à l’envers ou autrement.

Surprenez vous.

Mettez du nouveau dans votre vie.

4. ENFIN

Notez vos moments de rire, de beau et vos découvertes. Photographiez ou filmez.

Faites un collage pour garder en mémoire tout ce que vous avez vécu et que cela vous incite à rester en mouvement.