Comment reconnaitre les addictions ou les dépendances ?
Qu'est-ce qu'une addiction ?
Il s’agit d’un besoin, une habitude dont nous ne nous rendons pas compte mais qui pose problème lorsque nous ne pouvons plus satisfaire le besoin ou garder l’habitude.
Si nous nous en rendons compte, nous croyons que nous pouvons arrêter lorsque nous le voulons et que nous contrôlons cette habitude.
Dépendance affective ou à une personne : le besoin de voir, d’entendre, d’être en présence, de contrôler les mouvements, de connaitre où est une personne. Cela se révèle si nous avons des moments d’angoisse ou de panique si nous ne pouvons pas voir, entendre, être en la présence, savoir où est une personne. L’intensité d’inquiétude, de soucis, de peurs est anormalement importante et surtout irrationnelle. Le stress ou la panique ne peuvent pas être diminués avec des raisonnements rationnels.
Dépendance à un produit : tabac, alcool, drogues, nourriture, sucre …
Le besoin de consommer le produit est irressistible, nous ne pouvons pas nous contrôler et si nous manquons de produit, nous nous retrouvons dans un état de stress, d’angoisse, de mal être, de panique, de crise d’angoisse …
Dépendance à un comportement : besoin d’acte sexuel, de manger, d’acheter, de bouger, de parler, de faire du sport, de regarder des écrans, de jouer à des jeux vidéos ou des jeux d’argent, de regarder la television, de manipuler son portable, de se laver, de se maquiller, de dormir, de s’isoler, de travailler intensément, ….
Un comportement répétitif, identique apporte un sentiment de sécurité et de bien-être, la dépendance est visible lorsque le comportement n’est pas possible et que la personne se sent mal, stressée, agitée, instable, violente, dépressive, en crise d’angoisse …
Les addictions ou les dépendances sont souvent invisibles tant que nous les satisfaisons. Souvent, nous prenons conscience d’une addiction seulement quand nous ne pouvons plus la satisfaire. C’est en partie pour cela que la période du Covid et les confinements ont révélés de nombreuses failles dans l’équilibre psychologiques de la population, des plus jeunes aux plus agés. Certaines addictions n’ont plus pu être satisfaites du fait de la pandémie.
Nous ne voulons pas reconnaitre une addiction. Pourquoi ?
Nous croyons que l’addiction nous fait du bien et nous nous disons qu’elle est normale. Souvent, nous nous entourons de personnes qui ont la même addiction que nous, ce qui permet de la valider. Mais en fait l’addiction en elle-même n’est pas le vrai problème, elle est juste une défense pour nous protéger de la prise de conscience du vrai problème. Soit inconsciemment, nous ne nous sentons pas capable de faire face à la réalité, soit nous souhaitons fuir la réalité et rester dans le déni. L’addiction vient complètement empécher la prise de conscience, en général. Se sevrer d’une addiction fait souffrir sur le moment et nous n’avons pas envie de souffrir, ni de faire l’effort de dépasser l’inconfort d’un sevrage.
Qu’est-ce qui est le plus difficile, garder ou arrêter une dépendances ?
Le dilemme est là, nous voudrions contrôler nos dépendances, pour nous donner l’impression que nous contrôlons notre vie. Mais notre dépendance, notre addiction controle notre vie, avec plus ou moins d’inconvénient. Une personne qui a une dépendance à une drogue va passer le plus clair de son temps à chercher de l’argent pour acheter sa drogue. Elle va peu à peu se désociabiliser, tromper ou voler les personnes de son entourage et perdre toutes relations sociales pour continuer à consommer sa drogue, jusqu’à la mort. Ceci est un exemple extrème mais que nous voyons beaucoup dans le cas du tabac, de l’alcool, des drogues dures …
Comment arrêter une dépendance ?
Tout d’abord, nous devons définir le pourquoi. Pourquoi nous voulons arrêter cette dépendance ? A partir de cette question, il convient de se faire soutenir, aider et accompagner par un thérapeute spécialisé dans les addictions, et si possible faire partie d’un groupe de soutien psychologique. Il faut aussi comprendre que plus le comportement est ancien, plus il est installé, plus il va falloir avoir de la patience et faire des efforts pour le transformer. Mais cela est possible et nous pouvons reprendre le contrôle sur nos dépendances, avec divers stratégies et techniques psychothérapeutiques ou énergétiques.
Gagner en estime de soi, en amour de soi et en confiance en soi
Le travail psychologique va s’orienter sur comment nous prenons soin de nous, comment nous nous estimons, comment nous nous évaluons, comment nous nous aimons et comment nous avons confiance en nous. Cet examen doit se faire avec un tiers ou un thérapeute, pour qu’un regard extérieur vienne rappeler le rapport au réel, aux faits, à ce que l’extérieur voit de la dépendance.
Attention de ne pas remplacer une addiction par une autre addiction
Par exemple, lors de l’arrêt du tabac, une dépendance aux sucreries peut se mettre en place. Lors de l’arrêt des drogues dures, le passage à l’alcool est souvent observé. Lors de l’arrêt de l’alcool, des comportements de dépendances aux jeux, aux drogues peuvent se passer. En même temps, d’une dépendance à une autre, les causes peuvent s’observer et petit à petit, les comportements peuvent s’améliorer. A la gravité de certaines addictions avec des risque de mort, des addictions moins dangereuses peuvent se substituer pendant le traitement psychothérapeutique jusqu’à ce qu’un équilibre psychologique soit construit. Ce sont souvent des traitements sur de longues périodes, mais qui aboutissent à la guerison des addictions pour une libération de la personne. Les techniques comportementalistes (TCC) fonctionnent bien, ainsi que l’EMDR conviennent accompagnées d’autres techniques comme le magnétisme, les soins énérgétiques, l’hypnose, la sophrologie, les massages, la poterie, l’art-thérapie, le chant, la danse, le sport, la marche … A chacun de trouver son chemin vers son propre équilibre.