Changer de regard

Changer de regard

La Psychologie positive, que je pratique depuis plusieurs décennies pourrait être définie comme une nouvelle manière de regarder et de vivre nos difficultés émotionnelles. Contrairement à ce que le mot « positive » pourrait suggérer, il ne s’agit pas de simplement affirmer « tout va bien ». Un véritable changement de regard et de posture de vie doit être inventé.

Concrètement qu’est-ce-que cela signifie ?

Dans un premier temps, faites une liste de tout ce que vous n’aimez pas dans votre prochaine journée. Dès le réveil, vous vous munissez d’un bloc note virtuel ou papier et tout au long de la journée, vous notez tout ce qui vous fait réagir, ce que vous trouvez désagréable et ce que vous n’aimez pas. Vous jouez le jeu, sans rien censurer, ni juger, ni interpréter. Amusez-vous de ce moment et expliquez autour de vous que vous pratiquez un exercice de psychologie positive.

Le soir, une fois votre journée terminée, relisez votre liste et recopiez chaque élément sur une ligne. Ensuite, face à chaque élément, cherchez ce qu’il peut y avoir de positif dans cette réaction négative. Pour chaque point, imaginez des solutions sans vous limiter par la notion de réalité.

Par exemple : Les trajets journaliers en train vous épuisent et vous avez l’impression de perdre du temps. Faites la liste de ce que vous pourriez faire dans le train : lire un roman, écouter de la musique, méditer, faire de la sophrologie, tricoter, faire votre courrier, dormir, rêver, organiser votre journée, chercher des solutions positives, etc. Observez autour de vous dans train, comme chaque personne a ses propres activités. Essayez les activités que vous pouvez faire, un jour ou deux jusqu’à ce que vous trouviez ce qui vous convient le mieux. Ensuite, les trajets pourront être un temps précieux et agréable.

Un autre exemple, vous travaillez la semaine et le week-end, vous n’avez pas toujours le temps de parler avec vos amis. Organisez des déjeuners régulièrement avec eux ou des discussions téléphoniques, à l’heure du déjeuner, à un horaire choisi. Allez déjeuner dans un restaurant indien et imaginez que vous voyagez pendant votre pause. Agrémentez votre journée de travail de moments d’évasion, de micro-moments de bonheur et souriez même si vous êtes seul, devant votre ordinateur !

Enfin, reprenez votre liste et amusez-vous à imaginer des solutions farfelues pour chaque ligne, puis revenez à des solutions réalisables ! Le psychisme est comme un muscle qui a besoin d’être étiré, musclé et mobilisé dans toutes les directions et profondeurs. Votre esprit peut ainsi rester souple et vous surprendre. Derrière chaque problème, se sache un nouvel axe de regard à porter à la situation. Par contre, cela implique un changement de point de vue.

Quoi de plus merveilleux que les bonnes idées qui surgissent après avoir broyé du noir.

Et chaque jour, notez ce qui vous est arrivé d’amusant pour le partager avec vos proches.

 Au lieu de vous plaindre, faites les rire ! 

Le sommeil est notre allié, apprivoisez-le !

La phase de réveil correspond à notre phase d’activité et la phase de sommeil correspond à une période très complexe de récupération de l’organisme, au niveau physique et également psychologique.

J’ai le sentiment d’exister et de contrôler ma vie.

La phase éveil  :

  • – mouvements
  • – pensées
  • – émotions
  • – relations
  • – sensations
  • – communication

Je n’ai plus de sentiments ou de contrôle, je m’abandonne.éaa

La phase de sommeil  :

  • – corps au repos
  • – activités automatiques de récupération du corps et du cerveau. 
  • La phase de rêve est une phase paradoxale c’est-à-dire qu’en même temps, le tonus du corps est au plus bas alors que l’activité du cerveau est au plus haut. Cette phase n’est pas liée au fait de se souvenir ou pas de ses rêves. Elle existe plusieurs fois lors de chaque nuit de sommeil.
  • Pour faciliter le sommeil, il convient de faire en fin de journée :
  • – le bilan de la journée passée et d’organiser la journée suivante.
  • – un repas léger et une boisson chaude, pris le plus tôt possible (18-19H max)
  • – une douche avant d’aller se coucher avec la sensation d’être propre et de sentir bon.
  • – un lit confortable avec un sur-matelas moelleux ou une couette sous le drap housse pour avoir la sensation de moelleux qui permet un meilleur relâchement musculaire.
  • – une couette ou un drap et des couvertures moyenement lourdes pour avoir la sensation d’être enveloppé et protégé. ( linge de lit en coton naturel et biologique de couleur clair, blanc)
  • – une chambre propre sans poussière, ni aucun appareil électrique. (téléphone, tv, box, ou autre) décorée dans des tons clairs et doux, bien aéré, plutôt frais.
  • – un bon livre ou une bd, qui permettent de couper avec le réel de la journée. Un moment de lecture en étant le plus concentré possible pour fatiguer l’attention.
  • – une position confortable pour dormir avec des coussins pour caler vos bras, vos jambes afin de pouvoir totalement vous relâcher et soupirer avant de vous endormir.
  • – un masque pour les yeux si besoin, des bouchons d’oreille si besoin également pour un confort maximal.

Petit à petit, vous allez trouver ce qui vous convient et adapter ces indications de manière personnelle. 

Une nuit de sommeil vraiment réparatrice améliore l’humeur et les performances de la journée.

Comment reconnaitre les addictions ou les dépendances ?

Comment reconnaitre les addictions ou les dépendances ?

Qu'est-ce qu'une addiction ? 

Il s’agit d’un besoin, une habitude dont nous ne nous rendons pas compte mais qui pose problème lorsque nous ne pouvons plus satisfaire le besoin ou garder l’habitude.

Si nous nous en rendons compte, nous croyons que nous pouvons arrêter lorsque nous le voulons et que nous contrôlons cette habitude.

Les différentes addictions :

Dépendance affective ou à une personne : le besoin de voir, d’entendre, d’être en présence, de contrôler les mouvements, de connaitre où est une personne. Cela se révèle si nous avons des moments d’angoisse ou de panique si nous ne pouvons pas voir, entendre, être en la présence, savoir où est une personne. L’intensité d’inquiétude, de soucis, de peurs est anormalement importante et surtout irrationnelle. Le stress ou la panique ne peuvent pas être diminués avec des raisonnements rationnels.

Dépendance à un produit : tabac, alcool, drogues, nourriture, sucre …

Le besoin de consommer le produit est irressistible, nous ne pouvons pas nous contrôler et si nous manquons de produit, nous nous retrouvons dans un état de stress, d’angoisse, de mal être, de panique, de crise d’angoisse …

Dépendance à un comportement : besoin d’acte sexuel, de manger, d’acheter, de bouger, de parler, de faire du sport, de regarder des écrans, de jouer à des jeux vidéos ou des jeux d’argent, de regarder la television, de manipuler son portable, de se laver, de se maquiller, de dormir, de s’isoler, de travailler intensément, ….

Un comportement répétitif, identique apporte un sentiment de sécurité et de bien-être, la dépendance est visible lorsque le comportement n’est pas possible et que la personne se sent mal, stressée, agitée, instable, violente, dépressive, en crise d’angoisse …

Les addictions ou les dépendances sont souvent invisibles tant que nous les satisfaisons. Souvent, nous prenons conscience d’une addiction seulement quand nous ne pouvons plus la satisfaire. C’est en partie pour cela que la période du Covid et les confinements ont révélés de nombreuses failles dans l’équilibre psychologiques de la population, des plus jeunes aux plus agés. Certaines addictions n’ont plus pu être satisfaites du fait de la pandémie.

Nous ne voulons pas reconnaitre une addiction. Pourquoi ?

Nous croyons que l’addiction nous fait du bien et nous nous disons qu’elle est normale. Souvent, nous nous entourons de personnes qui ont la même addiction que nous, ce qui permet de la valider. Mais en fait l’addiction en elle-même n’est pas le vrai problème, elle est juste une défense pour nous protéger de la prise de conscience du vrai problème. Soit inconsciemment, nous ne nous sentons pas capable de faire face à la réalité, soit nous souhaitons fuir la réalité et rester dans le déni. L’addiction vient complètement empécher la prise de conscience, en général. Se sevrer d’une addiction fait souffrir sur le moment et nous n’avons pas envie de souffrir, ni de faire l’effort de dépasser l’inconfort d’un sevrage.

Qu’est-ce qui est le plus difficile, garder ou arrêter une dépendances ?

Le dilemme est là, nous voudrions contrôler nos dépendances, pour nous donner l’impression que nous contrôlons notre vie. Mais notre dépendance, notre addiction controle notre vie, avec plus ou moins d’inconvénient. Une personne qui a une dépendance à une drogue va passer le plus clair de son temps à chercher de l’argent pour acheter sa drogue. Elle va peu à peu se désociabiliser, tromper ou voler les personnes de son entourage et perdre toutes relations sociales pour continuer à consommer sa drogue, jusqu’à la mort. Ceci est un exemple extrème mais que nous voyons beaucoup dans le cas du tabac, de l’alcool, des drogues dures …

Comment arrêter une dépendance ?

Tout d’abord, nous devons définir le pourquoi. Pourquoi nous voulons arrêter cette dépendance ? A partir de cette question, il convient de se faire soutenir, aider et accompagner par un thérapeute spécialisé dans les addictions, et si possible faire partie d’un groupe de soutien psychologique. Il faut aussi comprendre que plus le comportement est ancien, plus il est installé, plus il va falloir avoir de la patience et faire des efforts pour le transformer. Mais cela est possible et nous pouvons reprendre le contrôle sur nos dépendances, avec divers stratégies et techniques psychothérapeutiques ou énergétiques.

Gagner en estime de soi, en amour de soi et en confiance en soi

Le travail psychologique va s’orienter sur comment nous prenons soin de nous, comment nous nous estimons, comment nous nous évaluons, comment nous nous aimons et comment nous avons confiance en nous. Cet examen doit se faire avec un tiers ou un thérapeute, pour qu’un regard extérieur vienne rappeler le rapport au réel, aux faits, à ce que l’extérieur voit de la dépendance.

Attention de ne pas remplacer une addiction par une autre addiction

Par exemple, lors de l’arrêt du tabac, une dépendance aux sucreries peut se mettre en place. Lors de l’arrêt des drogues dures, le passage à l’alcool est souvent observé. Lors de l’arrêt de l’alcool, des comportements de dépendances aux jeux, aux drogues peuvent se passer. En même temps, d’une dépendance à une autre, les causes peuvent s’observer et petit à petit, les comportements peuvent s’améliorer. A la gravité de certaines addictions avec des risque de mort, des addictions moins dangereuses peuvent se substituer pendant le traitement psychothérapeutique jusqu’à ce qu’un équilibre psychologique soit construit. Ce sont souvent des traitements sur de longues périodes, mais qui aboutissent à la guerison des addictions pour une libération de la personne. Les techniques comportementalistes (TCC) fonctionnent bien, ainsi que l’EMDR conviennent accompagnées d’autres techniques comme le magnétisme, les soins énérgétiques, l’hypnose, la sophrologie, les massages, la poterie, l’art-thérapie, le chant, la danse, le sport, la marche … A chacun de trouver son chemin vers son propre équilibre.

Article écrit par Marielle Jimenez sans intelligence artificielle.

Télévision et autres objets numériques

Télévision et autres objets numériques

J’ai une télévision dans ma tête !

Pourquoi un écran de télévision, de téléphone ou d’ordinateur peut nous fasciner au point d’en oublier le temps, nos obligations voire nos besoins naturels ?

Parce que nous avons à l’intérieur de nous, cette télévision qui nous montre des images, qui nous fait des discours, qui suscite des émotions et qui veut à tout prix, attirer totalement notre attention.

Par exemple, écoutons nos pensées et demandons-nous ce qu’elles sont en train de nous raconter ? Cette simple question et cette posture d’introspection nous amène à distinguer notre télévision intérieure, du spectateur qui regarde cette télévision c’est-à-dire ce que je nomme « nous ».

Ensuite, la deuxième gymnastique mentale à faire et de regarder cette télévision, d’écouter et de ressentir en s’interrogeant, « est-ce vrai ? Est-ce que cela s’est déjà passé et est-ce que cela va se produire ? »

Une célèbre technique américaine d’exploration mentale et de guérison psychologique procède ainsi. Byron Katie a popularisé cette méthode simple de confrontation de notre dialogue intérieur aux questions simples. Dans l’antiquité déjà, des principes philosophiques de Socrate proposent une épreuve en trois étapes, les trois passoires à toute affirmation émise par une personne. Socrate nomme cela les trois filtres. Le premier est celui de la vérité, est-ce que c’est vrai ?

Le second est celui de la bonté, est-ce que c’est bon, est-ce que c’est quelque chose de bien ?

Le troisième filtre est celui de l’utilité, est-ce utile de penser, éprouver ou ressentir cela ?

Cette gymnastique mentale, car il s’agit bien de mettre en mouvement ce qui se passe à l’intérieur de nous, amène plusieurs avantages :

  • L’obligation de ralentir et de se poser pour faire cette introspection
  • D’écouter nos pensées, de prendre conscience de nos émotions et d’identifier nos ressentis physiques
  • De les analyser, de s’interroger et de les passer à l’épreuve de la réalité
  • De pouvoir transformer ce qui se passe à l’intérieur de nous, naturellement, sans effort.

Le discours n’a aucune utilité dans ce genre d’activité, seul le vécu parle. 

A vous de faire des expériences et d’avancer sur ce chemin.

Merci.

Références : 

Byron Katie « The Work »

Socrate Les trois passoires.

Le vol du pic-vert

Le vol du pic-vert

Le pic-vert bat puissamment des ailes, puis il les replie. 

Il monte et il descend, alternant les phases d’activité et les phases de repos.

Son déplacement ressemble à une ondulation au lieu d’une ligne droite.  Il mobilise son énergie de vie et il relâche.

Après cet été, où certains ont pu se reposer, la rentrée nous rappelle que l’activité reprend puissamment le dessus. Les écoles, les entreprises, les magasins, les transports etc, le mouvement de la vie s’accélère.

Comment garder encore un moment cette douceur des vacances ?

En repliant ses ailes, comme le pic-vert ! 

En s’agitant le minimum et en revenant à la tranquillité, le plus souvent possible.

Entre midi et deux heures, je suis allée me dégourdir les jambes en m’interrogeant sur comment garder l’esprit des vacances, tout en travaillant. 

Je suis allée déposer des courriers dans différents lieux de la ville de Voiron, et j’ai essayé d’imaginer que j’étais en vacances dans cette ville. Je découvrais cette ville comme un lieu nouveau, je regardais la couleur des balcons, des volets. Je mettais des lunettes de touriste et j’ai effectivement découvert de nouveaux détails amusants.

Je croyais connaître cette ville depuis mon enfance et j’ai regardé différemment.

Lors de chacun de mes rendez-vous de l’après-midi, j’ai mis ces nouvelles lunettes qui remettent à zéro toutes les croyances et j’ai écouté, regardé, découvert. 

Après plus de 6 heures de rendez-vous, j’étais fraiche, en forme et je n’avais même pas faim !

J’avais tout vécu comme si c’était la première fois, comment si j’étais en vacances, en voyage, comme si régulièrement, je repliais mes ailes pour m’abandonner à la douceur du lâcher-prise.

Je vous propose de tester cette expérience, par vous-même et à votre manière. 

– Dans vos activités habituelles, trouvez de micro-moments pour tout relâcher, les tensions de votre corps, les émotions et les pensées. 

– Appuyez sur le bouton Off et puis reprenez votre activité. Ce moment peut durer 10 secondes ou plus, peu importe. En faisant cela régulièrement, vous entretenez votre détente tout en travaillant. 

– Vous avez même le droit de vous imaginer à la plage, à la montagne, sur votre paddle ou dans le pays de vos rêves pendant que vous repliez vos ailes. Et de sourire de ce petit jeu.

Entre deux puissants battements d’ailes, abandonnez-vous !

Respirez.

Se vider la tête

Se vider la tête

Chronique de Février 2021
Comment se vider la tête ?

Par moment, nous avons besoin d’éteindre ce qui se passe dans notre tête, pour écouter, pour se concentrer, pour s’investir dans une tâche complètement, pour dormir etc.

Ce qui se passe dans notre tête est comme un écran de télévision ou d’ordinateur. Il y a des images, des sons, des personnages et des différents programmes. Certains changent régulièrement, d’autres passent en boucle pendant une période ou des décennies.

Un traumatisme, par exemple est un programme qui revient spontanément, sans qu’il soit invité avec des images et des sons qui nous font violence. Ce programme coupe les programmes, en cours, qui étaient, eux plus positifs et constructifs. Le programme du traumatisme nous ramène au passé de l’évènements traumatique et nous déconnecte de l’instant présent et du réel.

Comment arrêter cela et se vider la tête ?

Comment faites-vous pour éteindre votre écran de télévision ou d’ordinateur ?

Il arrive que cela soit facile en prenant la télécommande ou en rabattant l’écran de son ordinateur.

Il arrive que cela soit difficile et que les heures avancent sans que ce geste soit possible. 

Pourquoi ?

Parce que vous n’arrivez pas à mettre un terme à ce qui se passe dans votre tête.

Mode d’emploi 

Cela peut prendre un certain temps et se faire sur plusieurs jours.

Prenez un carnet ou ouvrez un fichier.

Faites une liste de tout ce que vous avez dans votre tête.*

A faire, A acheter, A planifier, A organiser, A dire, A écrire, A exécuter, Etc …..

Dès qu’une idée nouvelle arrive, notez la.

Ceci demande une discipline qui s’acquiert facilement car le bénéfice est énorme.

Il s’agit simplement de faire un grand rangement pour apprécier l’harmonie de savoir que chaque chose est à sa place.

A un moment donné, les informations seront non plus obligées de tourner régulièrement dans votre tête, elles seront notés à l’extérieur de vous et ranger.

Ensuite, il faudra passer à un plan d’exécution et nous verrons cela le mois prochain, avec l’arrivée du printemps.

* il existe des applications de listes pour smartphone : TO DO, ou d’autres selon vos gouts et vos habitudes.

3 Conseils pour être heureux

3 CONSEILS et SUGGESTIONS POUR UN ÉTÉ HEUREUX

1. RIRE

Forcez vous un peu à rire et puis c’est parti !

Riez pour rien ou pour tout !

Lisez des livres humoristiques et riez !

Écoutez des blagues.

Prévoyez une soirée blagues où chacun doit amener des blagues et les raconter, à tour de rôle toute la soirée. Aucun autre sujet n’est autorisé.

Faites des grimaces devant votre miroir ou prenez vous en photo.

Imaginez une journée blagues dans votre ville, j’imagine souvent cela lorsque je suis à Paris et dans le métro. D’ailleurs, souvent j’éclate de rire !

2. S’ÉMERVEILLER

Allez vers le beau, le merveilleux.

Écoutez de la bonne musique.

Goutez de bons plats.

Lisez de bons livres.

Allez au cinéma voir un beau film.

Visitez un beau musée.

Faites une activité qui vous met en extase, qui vous fait perdre la notion du temps.

Si vous n’avez pas d’idée, demandez autour de vous, ce que vos proches ont vécu de merveilleux ces derniers temps ou cherchez ce qui existe autour de vous sur internet, en vous promenant …

Flânez et perdez vous, même dans votre propre lieu de résidence.

3. DÉCOUVRIR

Changez de route ou d’itinéraires.

Cassez vos habitudes.

Faites les choses à l’envers ou autrement.

Surprenez vous.

Mettez du nouveau dans votre vie.

4. ENFIN

Notez vos moments de rire, de beau et vos découvertes. Photographiez ou filmez.

Faites un collage pour garder en mémoire tout ce que vous avez vécu et que cela vous incite à rester en mouvement.

Thérapie Emdr

La thérapie EMDR, du travail psychothérapeutique à la magie

Marielle Jimenez, psychologue diplômée en psychopathologie clinique et en formation EMDR, IFEMDR niveau 2

L’image de la thérapie EMDR dans le grand public est le mouvement des doigts du thérapeute qui fait des mouvements devant le visage de son ou sa consultante. Nous appelons cela la phase de déprogrammation des traumatismes et effectivement, cela se produit lors d’un processus de soin selon la thechnique de l’EMDR.

Mais la thérapie EMDR est beaucoup plus que seulement des stimulations visuels alternées !

Tout d’abord, la personne qui vient consulter le fait souvent sur les conseils d’un médecin, d’un praticien en bien-être, ou de son entourage.

thérapie EMDR

La première séance en thérapie EMDR correspond à l’anamnèse de la personne. 

Pourquoi elle a pris rendez-vous ? 

Quelles sont ses symptômes ? 

Quelle est l’histoire des symptômes ? Depuis quand, dans quelles circonstances ? Qu’est-ce qu’ile empêchent de faire ou de vivre ? Quelles sont les conscéquences personnelles, sociales, professionnelles, familiales ?

Qu’est-ce que la personne a mis en oeuvre pour ne pas subir ces symptômes ? Est-ce que cela fonctionne ? …

Selon les réponses, la thérapie EMDR va être une thérapie efficace dans les cas de :

– phobie simple comme la peur des araignées, de prendre l’avion, de parler en public, de nager … 

– phobie plus complexe comme la peur de s’étouffer en mangeant, la peur de rouler sur l’autoroute sur la voie de gauche quand il y a beaucoup de monde, …

Elle peut aussi apporter de l’aide dans les situations de :

– Conflits conjugaux, 

– Problèmes familiaux et relationnels 

– Négativité 

– Colère 

– Dépression post partum, autre dépression.

– Éducation sévère, critique, restrictive.

– Humiliation scolaire, harcèlement, échec scolaire.

– Séparation, blessures graves, décès d’un être cher. 

– etc.

Il existe d’autres indications liées au vécu de situations de stress plus importants, pour soi ou les autres.

La thérapie EMDR, comme la psychologie positive est une psychothérapie qui va conscientiser et mobiliser les forces et les ressources de la personne. Après avoir explorer tout ce qui ne fonctionne pas, je vais m’appliquer à interroger la personne sur ce qui fonctionne en elle et dans sa vie. 

Comme en psychologie positive, nous allons nous appuyer sur ce qui fonctionne pour modifier ce qui ne fonctionne pas. En le disant autrement, nous allons imaginer que le problème est résolu et quelles sont les conséquences attendues, une fois que la personne n’aura plus les symptômes. En allant encore plus loin, nous allons demander à la personne de verbaliser qui elle va être, une fois les symptômes disparus et qu’est-ce qu’elle a prévu de faire. 

Théoriquement, cela peut paraitre complexe mais dans la pratique, les personnes qui ont des phobies ou des traumatismes, s’expriment souvent ainsi :

– Si je n’avais pas peur de …, je serai comme cela et je ferai cela et il arrivera … alors enfin je pourrai être et faire ce que je souhaite depuis longtemps.

La résolution de phobie simple s’avère aisée avec des personnes sans aucun trouble anxio-dépressif et ayant un bon équilibre de vie dans tous les autres domaines de leur vie. D’où le côté magique de cette thérapie. Il convient toutefois de faire plusieurs séances, au moins 3. Une de présentation, une de déprogrammation, une de consolidation.

Souvent, les phobies ou les traumatismes font l’objet de ramifications importantes et touchent de nombreux symptômes. Dans ce cas-là, il convient de traiter chaque symptôme indépendamment.

La thérapie EMDR est pratiquée par de nombreux thérapeutes, avec des niveaux de formations très différents. Vous pouvez demander à vos thérapeutes quelles sont leurs formations et comment ils pratiquent cette psychothérapie et pour quels symptômes afin de pouvoir établir une relation thérapeutique de confiance.

Derrière chaque peur se cache un désir

Décembre 2020

Nous avons peur, nous avons toujours eu des peurs et en aurons peut-être jusqu’à notre dernier soupir.

Comment vivons-nous avec nos peurs inconscientes ou conscientes ? 

Amies ou ennemies, quelles sont les relations que nous entretenons avec nos peurs ?

Dès notre naissance, nous avons peur sans en avoir conscience. 

Peur de ne pas pouvoir respirer, manger, dormir. Des peurs primaires qui touchent notre survie.

Puis, nous prenons conscience des dangers et nous souffrons de tomber, d’avoir mal dans notre corps ou simplement de ne pas nous sentir à l’aise. Peu à peu, nous avons peur de ce qui nous a fait souffrir.

Nous découvrons sans arrêt de nouvelles douleurs physiques, émotionnelles, mentales ou existentielles et nos peurs se démultiplient. Nous avons également peur de ce que nous ne connaissons pas. Nous avons peur de ce que nous imaginons, de ce dont nous avons entendu parler, nous avons peur de la mort sans pouvoir nous la représenter.

Nous voulons les fuir ou les oublier.

En grandissant, nous promenons notre sac de peurs, des invisibles et des handicapantes.

Un jour, nous nous rendons compte que le sac est trop gros, trop lourd et qu’il nous empêche d’avancer. Nous ne savons pas comment l’abandonner ou le faire disparaitre. Personne ne nous explique comment le faire.

Il y a un mode d’emploi magique.

Imaginez ce gros sac et posez le à vos pieds. Il se peut que cela gigote un peu là-dedans. 

Certaines veulent se cacher, attrapez en une. Tirez et regardez la, en face.

A quoi ressemble-t-elle ?

La mienne ressemble à un petit animal à poils, elle bouge dans tous les sens mais elle semble elle-même apeurée. Je lui demande ce qu’elle a à me dire, de quoi a-t-elle besoin. Elle ne sait pas me répondre, j’ai juste envie de la réconforter et de la calmer. Je la prends dans mes bras et je la caresse doucement. Ses yeux s’apaisent et elle s’endort, puis disparait.

Je continue, un espèce de serpent bleu qui est immobile. Il me dit «  Moi, je ne veux rien, rien faire et surtout que rien ne change. J’essaie de tout bloquer dans ta vie. » Je lui propose de vivre dans un lieu seul et sans aucun changement, en dehors de ma vie. Il accepte et s’en va. Même si les peurs se matérialisent sous des formes variées, je les connais ou plutôt, je les reconnais. 

Je recommence une par une, je vais vider ce sac progressivement.

Amusez-vous.

Derrière chaque peur, il y a un désir, un besoin, un message ou une énigme à résoudre.

Et en cadeau, un conte de Noël.

Un conte 

Extrait du livre « Contes à guérir, contes à grandir » – Jacques Salomé – Editions Albin Michel, 1993 

Il était une fois, une seule fois, dans un des pays de notre monde, un homme que tous appelaient le Magicien des Peurs.

Ce qu’il faut savoir, avant d’en dire plus, c’est que toutes les femmes, tous les hommes et tous les enfants de ce pays étaient habités par des peurs innombrables.

Peurs très anciennes, venues du fond de l’humanité, quand les hommes ne connaissaient pas encore le rire, l’abandon, la confiance et l’amour.

Peurs plus récentes, issues de l’enfance de chacun, quand l’innocence d’un regard, l’étonnement d’une parole, l’émerveillement d’un geste ou l’épuisement d’un sourire se heurte à l’incompréhensible de la réalité.

Ce qui est sûr, c’est que chacun, dès qu’il entendait parler du Magicien des Peurs, n’hésitait pas à entreprendre un long voyage pour le rencontrer. Espérant ainsi pouvoir faire disparaître et supprimer les peurs qu’il ou elle portait dans son corps, dans sa tête ou qui simplement accompagnait sa vie. Nul ne savait comment se déroulait la rencontre. Il y avait chez ceux qui revenaient du voyage beaucoup de pudeur à partager ce qu’ils avaient vécu. Ce qui est certain, c’est que le voyage du retour était toujours plus long que celui de l’aller.

Un jour, un enfant révéla le secret du Magicien des Peurs. Mais ce qu’il en dit parut si simple, si incroyablement simple que personne ne le crut. Il est venu vers moi, raconta-t-il, m’a pris les deux mains dans les siennes et m’a chuchoté :

« Derrière chaque peur, il y a un désir. Il y a toujours un désir sous chaque peur aussi petite ou aussi terrifiante soit-elle ! Il y a toujours un désir, sache-le. »

Il avait sa bouche tout près de mon oreille et il sentait bon le pain d’épice , confirma l’enfant. Il m’a dit aussi :

« Nous passons notre vie à cacher nos désirs, c’est pour cela qu’il y a tant de peurs dans le monde. Mon unique travail et mon seul secret, c’est de permettre à chacun d’oser retrouver, d’oser entendre et d’oser respecter le désir qu’il y a en lui sous chacune de ses peurs. »

L’enfant, en racontant tout cela, sentait bien que personne ne le croyait. Et il se mit à douter à nouveau de ses propres désirs. Ce ne fut que bien des années plus tard qu’il retrouva la liberté de les entendre, de les accepter en lui, mais ceci est déjà une autre histoire.

Cependant, un jour, un homme décida de mettre le Magicien des Peurs en difficulté. Oui, il voulait lui faire vivre un échec. Il fit le voyage, vint auprès du Magicien des Peurs avec une peur qu’il énonça ainsi : « J’ai peur de mes désirs ! »

Le Magicien des Peurs lui demanda :

– Peux-tu me dire le désir le plus terrifiant qu’il y a en toi ?

– J’ai le désir de ne jamais mourir, murmura l’homme.

– En effet, c’est un désir terrible et fantastique que tu as là. Puis après un long silence, le Magicien des peurs suggéra : « Et quelle est la peur qu’il y a en toi, derrière ce désir ? Car derrière chaque désir, il y a aussi une peur qui s’abrite et parfois même plusieurs peurs. »

L’homme répondit d’un seul trait :

– J’ai peur de ne pas avoir le temps de vivre toute ma vie.

– Et quel est le désir de cette peur ?

– Je voudrais vivre chaque instant de ma vie de la façon la plus intense, la plus vivante, la plus joyeuse, sans rien gaspiller.

– Voilà donc ton désir le plus redoutable, murmura le Magicien des peurs. Écoute-moi bien : Prends soin de ce désir, c’est un désir précieux, unique. Vivre chaque instant de sa vie de la façon la plus intense, la plus vivante, la plus joyeuse… sans rien gaspiller, c’est un très beau désir. Si tu lui fais une place réelle en toi, tu ne craindras plus de mourir. Vas, tu peux rentrer chez toi.

Alors, chacun d’entre nous peut devenir le magicien de ses peurs?

Bien sûr, c’est possible, si chacun s’emploie à découvrir le désir qu’il y a en lui, sous chacune de ses peurs !

Oui, chacun de nous peut oser découvrir, dire ou proposer ses désirs. A la seule condition d’accepter que tous nos désirs ne soient pas comblés. Chacun doit apprendre la différence entre un désir et sa réalisation…

Alors, tous les désirs ne peuvent se réaliser, même si on le désire ?

Non, tous les désirs ne peuvent se réaliser, seulement certains. Et nul ne sait à l’avance lequel de ses désirs sera seulement entendu, lequel sera comblé, lequel sera rejeté, lequel sera agrandi jusqu’au rire des étoiles !

C’est cela, le grand secret de la vie. D’être imprévisible, jamais asservie et, en même temps, immensément ouverte et généreuse face aux désirs des humains. Car il y a des désirs qui ont besoin de rester à l’état de désir pour s’accomplir pleinement.

Des rumeurs disent que le Magicien des Peurs pourrait passer un jour dans notre pays…

Il y a la vie qui reprend, une autre vie à décrypter.

Il y a la vie qui reprend, une autre vie à décrypter.

Chronique post-confinement mai 2020

En France, nous avons été confinés de mi-mars à mi-mai. Deux mois d’une autre vie qui s’est ajustée de jours en jours.

Nous étions tous arrivés à un rythme de croisière, éreintant pour certains et idylliques pour d’autres. Des habitudes s’étaient déjà prises et elles doivent être à nouveau balayées.

Le rythme de la nature, des arbres et des plantations lui n’a pas changé, les oiseaux et les autres animaux ont repris possession des lieux jusqu’à ce que nous reprenions nos mouvements et nos activités.

Le grand moment est arrivé, depuis cinq jours, nous sommes ressortis gantés et masqués, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ou pas du tout.

Certains ont peur et continuent de regarder les informations, le nombre de morts et les recherches sur le fameux virus.

D’autres, prudents font un minimum de mouvements et télétravaillent.

Tous sont soulagés, toutefois de ne plus avoir à signer leur attestation de sortie. Les déplacements sont encore bien réduits mais nous devons penser que c’est pour la bonne cause.

Dans quel état psychologique sommes-nous réellement ?

Nous imaginions pendant le confinement ce que serait l’après, aujourd’hui, nous le vivons.

Je viens de recevoir une boite de magnets sur les émotions, un outil de psychologie positives. Elles sont toutes, là écrites afin que je puisse mettre des noms sur celles qui s’agitent à l’intérieur de moi. 

Quelle bonne inspiration, ai-je eu de me doter d’un tel outil car aujour’hui à J+5, je ressens un chaos émotionnel inconnu, nouveau.

Je cherche dans les mots des magnets ce qui pourrait décrire cet état d’âme :

– agitée.

Oui mais positivement, comme le tumulte de l’énergie dans les vagues qui claquent contre les rochers et le sable, dans le souffle de l’air océanique. Force et vastitude.

– forte.

Une énergie neuve et puisante qui arrive par vagues et me laisse sans voix.

– joyeuse, excitée et optimiste.

Que vais-je faire de ces vagues puissantes d’énergies nouvelles et inconnues ? Passée la première peur du chaos, je me plais à vivre cet état et à rêver à des réalisations sublimes.

– capable.

Je l’espère.

– frustrée.

Pour l’instant, je ne sais pas quoi faire de tout cela. J’ai d’abord eu peur de cet état, j’ai trouvé ces cartes et j’ai fait cet exercice. Je me sens bien et je ne sais pas ce que je vais en faire. Je dois aller à mes obligations et j’ai peur de perdre le fil de cette énergie. Je décide de visualiser des vagues océaniques fortes et puissantes, avec de l’écume et de l’eau qui vole, un ciel dégradé de gris, un peu de vent doux et un horizon immense.

Voilà, ma matinée de réflexion post-confinement comme une arrivée dans un nouveau pays. Excitée de tout explorer et frustrée de ne pas savoir par où commencer.