Le vol du pic-vert

Le vol du pic-vert

Le pic-vert bat puissamment des ailes, puis il les replie. 

Il monte et il descend, alternant les phases d’activité et les phases de repos.

Son déplacement ressemble à une ondulation au lieu d’une ligne droite.  Il mobilise son énergie de vie et il relâche.

Après cet été, où certains ont pu se reposer, la rentrée nous rappelle que l’activité reprend puissamment le dessus. Les écoles, les entreprises, les magasins, les transports etc, le mouvement de la vie s’accélère.

Comment garder encore un moment cette douceur des vacances ?

En repliant ses ailes, comme le pic-vert ! 

En s’agitant le minimum et en revenant à la tranquillité, le plus souvent possible.

Entre midi et deux heures, je suis allée me dégourdir les jambes en m’interrogeant sur comment garder l’esprit des vacances, tout en travaillant. 

Je suis allée déposer des courriers dans différents lieux de la ville de Voiron, et j’ai essayé d’imaginer que j’étais en vacances dans cette ville. Je découvrais cette ville comme un lieu nouveau, je regardais la couleur des balcons, des volets. Je mettais des lunettes de touriste et j’ai effectivement découvert de nouveaux détails amusants.

Je croyais connaître cette ville depuis mon enfance et j’ai regardé différemment.

Lors de chacun de mes rendez-vous de l’après-midi, j’ai mis ces nouvelles lunettes qui remettent à zéro toutes les croyances et j’ai écouté, regardé, découvert. 

Après plus de 6 heures de rendez-vous, j’étais fraiche, en forme et je n’avais même pas faim !

J’avais tout vécu comme si c’était la première fois, comment si j’étais en vacances, en voyage, comme si régulièrement, je repliais mes ailes pour m’abandonner à la douceur du lâcher-prise.

Je vous propose de tester cette expérience, par vous-même et à votre manière. 

– Dans vos activités habituelles, trouvez de micro-moments pour tout relâcher, les tensions de votre corps, les émotions et les pensées. 

– Appuyez sur le bouton Off et puis reprenez votre activité. Ce moment peut durer 10 secondes ou plus, peu importe. En faisant cela régulièrement, vous entretenez votre détente tout en travaillant. 

– Vous avez même le droit de vous imaginer à la plage, à la montagne, sur votre paddle ou dans le pays de vos rêves pendant que vous repliez vos ailes. Et de sourire de ce petit jeu.

Entre deux puissants battements d’ailes, abandonnez-vous !

Respirez.

TU M’AIMES ?

TU M’AIMES ?

J’étais en train de rédiger les premiers chapitres de ce livre, enthousiasmée par le nouveau titre que je venais de trouver après quelques mois de recherches. J’avais exceptionnellement quelques heures de libre et je gardais une belle maison de campagne. Je m’étais installée pour écrire, enfin seule et libérée de mon téléphone. Il pleuvait et il faisait froid. Les conditions parfaites pour poser les mots sur le papier. La question terrible est arrivée et «s’ils n’aiment pas ce livre ?»

Effectivement, je me retrouvée paralysée ou plutôt agitée et dispersée. J’allais sur mes réseaux sociaux pour me divertir, échanger quelques mots avec un ami et annoncer à mes amis virtuels que j’avais attaqué l’écriture de mon nouveau livre intitulé « Se parler d’amour ». Soudain, le mot Amour me parut comme un Everest infranchissable. J’étais partie pour une randonnée facile et en fait, je me retrouvais face à une des plus hautes montagnes du monde. J’avais envie de continuer et de faire de mon mieux, malgré l’inconscience du projet.

«Tu m’aimes ? », mon premier souvenir remonte à l’école primaire où un garçon a reçu un bout de papier plié en quatre sur laquelle j’avais écrit cette question ? Je ressentais un sentiment étrange en sa présence et je ne sais pas comment j’ai eu ce courage ou cette inconscience de lui poser cette question. Un papier est revenu avec un «oui». Je ne m’arrêtais pas là, j’avais besoin d’une autre preuve. Je lui demandais ce qu’il ferait si je mourrais. Je supposais qu’il allait répondre que lui aussi en mourrait. Au lieu de cela, il a écrit qu’il irait à mon enterrement. J’ai été sidérée, je l’ai évité quelques jours car je ne comprenais pas. 

Voici comment j’ai commencé à parler d’amour.  

Et vous, comment avez vous commencé à parler d’amour ?

Marielle Jimenez, psychologie positive 0673360304